La semaine du 22 au 28 novembre sur le site de SLU
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article4233
Cette semaine, ça a chauffé. Fini de rire. La meilleure échelle pour y comprendre quelque chose est sans doute celle de la comparaison du national avec l'international.
Ça se passe près de chez nous
Révolte estudiantine en Grande-Bretagne : Médiapart (27 novembre), Le Monde (24 novembre). Révolte estudiantine à Pise : Le Monde, 24 novembre. Colère syndicale en France : l'UNEF découvre que les diplômes délivrés par les PRES ne seront plus nationaux (communiqué du 15 novembre). Fâcherie de sociologues à Grenoble 2 : lettre à un président qui se moque d'eux (22 novembre)
Contrepoint : un éditorialiste du New York Times explique en quoi l'épicentre de la sécurité nationale est le département Education (20 novembre).
Gros cartons et poupées russes
Michel Lussault, président du Pres de Lyon, décrit la nouvelle structure qui va englober les universités (Educpros, 22 novembre). Alain Trautmann et André Syrota ne sont pas d'accord sur les effets des restructurations de la recherche (Sciences2, 24 novembre). L'université de Paris Sud s'inquiète de ce qu'il va rester d'elle dans le projet Campus de Saclay (Sciences 2, 24 novembre). Le CA de Montpellier soutient la présidente de Montpellier 3 dans son refus de poursuivre les négociations autour du projet IDEX (23 novembre).
Pendant ce temps, la CPU se médéfise (première convention signée avec le Medef), et se demande incidemment ce qu'est de nos jours une université, comment maintenir des organes représentatifs démocratiques, au milieu de toutes ces restructurations, etc. C'est la dernière lettre de cet organe si représentatif qu'est la CPU elle-même.
Contrepoint. Si vous n'avez pas compris comment les boîtes vont s'empiler dans les investissements d'avenir, relisez la lettre ouverte de SLU et SLR, lisez le texte de l'IS qui recadre dans le Grand Emprunt (co-signé par SLU),
Faux sous et vrais problèmes de propreté
Les universités autonomes toquent à la porte du gouvernement pour boucler leurs budgets et pour les bourses (AEF, 26 novembre). C'est le moment où le budget de la recherche a été "débuggé" par Terra Nova (Sciences2, 23 novembre). Les blogs se déchaînent : Pierre Dubois affirme que l'État se désengage (23 novembre), Henri Audier refait les comptes (23 novembre).
Il y a bien un souci : Valérie a dû faire rédiger son contre-rapport adressé à Terra Nova par un élève de 6e qui n'avait pas passé l'examen de passage… A Paris 6, Jean-Charles Pomerol ne se lave plus (texte et pétition de l'IS).
Contrepoint : un président d'université américaine regarde la poutre dans son université et fait quelques suggestions pour éviter la fin de l'université publique (Wall Street Journal, 2 novembre).
Dans cette déroute nationale, quelques tâches de bonne volonté pour nos lecteurs
Qui pourrait trouver un diplômé pour rédiger les rapports du nouveau cabinet de Valérie Pécresse ? Qui signe la pétition de soutien des étudiants et facultés britanniques contre les coupes budgétaires ? Qui pourrait donner un contact à la CPU avec Paris-Sud et Montpellier 3 (voir plus haut) ? Quand est-ce qu'on déroule une banderole sur la tour Eiffel ?
Et qui remplit le calendrier de mobilisation de SLU ?
Bonus de la semaine : François Vatin, refondateur de son état, continue de penser que le vrai problème de l'université française est qu'on dissuade les bons, d'y venir.