Questions de société
La répression contre les lycéens mobilisés ne prend pas de vacances (communiqué de Sud Lycéen)

La répression contre les lycéens mobilisés ne prend pas de vacances (communiqué de Sud Lycéen)

Publié le par Bérenger Boulay


Communiqué de SUD Lycéen :

La répression contre les lycéen-ne-s mobilisé-e-s ne prend pas de vacances !



Le vendredi précédant les vacances, le conseil de discipline du lycée Joliot Curie (Nanterre,92) a décidé l'exclusion définitive de Christophe, élève de seconde, pour "absentéisme". En réalité,la proviseure du lycée assume en privé qu'il s'agit d'une sanction visant un lycéen impliqué dans lamobilisation lycéenne.

Face à cette injustice, révélatrice des sanctions administratives touchant les lycéen-ne-smobilisé-e-s, Sahra et Gaëlle, deux élèves déléguées assistant au Conseil de discipline se sontlogiquement insurgées et ont prévenu la proviseure que ce n'est pas les sanctions et l'intimidationqui casseraient le mouvement. Le lendemain, samedi, une AG se tenait et le lycée était en grève ensigne de protestation et pour soutenir Christophe.

Mais après la répression administrative, la proviseure fait appel aux suppôt naturels de lahiérarchie : la police. Elle porte plainte pour menaces sur des biens et des personnes" et outrage àune personne assurant une mission de service public !

Lundi 29 décembre, les lycéen-ne-s se rendent à la convocation. La seule majeure, Gaëlle, avu sa garde à vue levée lundi soir et elle sera convoquée d'ici un mois devant le délégué duprocureur pour outrages. Quand à Christophe et Sahra, ils seront présentés au juge des enfants pourmenaces de mort sur personne chargée de mission de service public, et menace d'atteinte aux biensdangereuse pour les personnes.

Les deux lycéens, âgés de 16 et 17 ans, et en classe de seconde et première, font l'objet dedemandes de mise en examen et de placement sous contrôle judiciaire, avec interdiction de serendre dans leur lycée et d'entrer en contact avec les victimes et témoins.

Des lycéen-ne-s mobilisé-e-s, dont deux exerçaient leur mandat en défendant un camaradedurant un Conseil de discipline sont donc placés en GAV, sous la menace de sanctions judiciaires etexclus du lycée ou sous un contrôle judiciaire leur interdisant de s'y rendre !Le gouvernement, suppléé par le principal syndicat de proviseurs qui avaient tous deuxannoncés la plus grande fermeté en 2009 vis à vis des mouvements lycéens suivent donc leursrépressives résolutions.

SUD Lycéen condamne la répression judiciaire, policière et administrative qui s'abat sur leslycéens mobilisés. SUD Lycéen prendra part à toutes les initiatives de soutien aux lycéens inculpésdans le cadre de mobilisations et rappelle au gouvernement que la répression a toujours engendré laradicalisation. Réprimer ne mettra pas fin au mouvement, mais soudera encore plus ses acteurs.

le mercredi 31 décembre 2008

 ----

Et aussi : Solidarité avec les lycéens de Nanterre victime de la répression, communiqué de la CNT Education 92.