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La relation franco-africaine, une nouvelle histoire politique et littéraire (1975-2015)

La relation franco-africaine, une nouvelle histoire politique et littéraire (1975-2015)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Corinne Grenouillet)

Colloque international organisé par

le Centre d’Étude sur les Représentations : Idées, Esthétique, Littérature (CERIEL)

les 11, 12, 13 avril 2017.

Responsables : Corinne Grenouillet et Anthony Mangeon ;

axe « Littérature et Histoire » de l’EA 1337 (Configurations littéraires).

 

De nombreux historiens de la colonisation ou de la littérature ont étudié les relations franco-africaines comme une « individualité historique » (Weber 1965 : 171) où l’exercice de la domination se distinguait nettement des autres politiques coloniales européennes. Au colonialisme comme « contrôle exercé par un peuple sur un autre » (Reinhard 1997 : 9), avec son cortège habituel de violences, de guerres, et d’exploitations intensives, s’associaient en effet très régulièrement des formes d’empathie et des « doses de fraternité » (Dozon 2003 : 19) qui ont longtemps lié Français et Africains dans une possible communauté de destin historique, politique ou littéraire. Pétri de contradictions, oscillant constamment entre les logiques antagonistes de l’assimilation et de l’association, et traitant tout à la fois ses colonisés « en frères et en sujets » (Arendt 2010), l’impérialisme français a constitué un cadre complexe au sein duquel les Africains pouvaient paradoxalement imaginer leur émancipation et forger ainsi, de concert avec certains écrivains et hommes politiques français, de nouvelles définitions de la nationalité, de la souveraineté et de la République.

Les années soixante ont marqué la fin de cette forme d’imagination impériale et de ses projections fédéralistes, sans empêcher la résilience d’une certaine mentalité coloniale dans les nouveaux rapports politiques et littéraires entre Français et Africains. Dans les faits, quoique souvent publiées chez les mêmes éditeurs, et mises à la disposition du public dans les mêmes librairies, la littérature française et la littérature africaine francophone restent le plus souvent étudiées de manières cloisonnées dans les universités de l’hexagone, comme si elles demeuraient par nature étrangères l’une à l’autre. Et lorsqu’on envisage des influences ou des filiations, ces dernières sont le plus souvent conçues à sens unique : on peut, à la rigueur, voir en Alain Mabanckou un neveu littéraire de Louis-Ferdinand Céline, mais à rebours on ne présentera jamais un écrivain métropolitain comme le nouveau Kourouma ou comme le Mongo Beti français.

En 2007, le manifeste Pour une littérature-monde en français a certes brouillé les frontières entre écrivains français et francophones, soudain réunis sous la bannière hétéroclite d’une littérature qui parle du monde, tout en venant elle-même « du monde entier » (Le Bris 2007 : 42). Mais s’il a d’une certaine manière ressuscité une forme d’« empire de la littérature », ce mouvement n’est pas encore parvenu à donner corps à son idée de « littérature-monde », c’est-à-dire à l’exhausser au statut d’un véritable patrimoine en partage. Une des raisons en fut sans doute, par-delà sa rhétorique classique de la rupture, son indifférence à l’histoire des relations franco-africaines telles qu’elles se sont construites dans la longue durée, et prolongées ensuite jusqu’en notre XXIe siècle désormais bien avancé.

De William Cohen à Gary Wilder en passant par Frederic Cooper, ou de Jean-Loup Amselle à Bernard Mouralis en passant par Jean-Pierre Dozon, les travaux les plus novateurs sur l’histoire franco-africaine s’inscrivent, aux États-Unis comme en France, dans une démarche continuiste qui montre notamment comment la métropole et ses colonies se sont réciproquement construites et influencées à travers les époques. Les littératures françaises et francophones s’y trouvent de surcroît régulièrement convoquées et commentées pour donner mieux à comprendre ces féconds rapports entre la France et l’Afrique. Mais en s’arrêtant généralement au seuil des indépendances, les recherches historiques et littéraires laissent souvent en suspens les prolongements méconnus et les mutations inédites de ces relations franco-africaines à l’ère postcoloniale. Les travaux de Dominic Thomas permettent en revanche d’apprécier les récents « processus d’intercommunication » et le « bilatéralisme des échanges entre les populations en Afrique et en France » qui président désormais à l’émergence d’une « littérature afro-française » (Thomas 2013 : 25). C’est donc ce que le présent colloque s’attachera à mettre en lumière. Il s’agira notamment d’étudier les manières différentes mais aussi parfois complices, voire complémentaires, dont les écrivains français et les écrivains africains contemporains reviennent fréquemment sur l’histoire de ces relations, depuis l’ancien régime jusqu’à la décolonisation.

En proposant comme balises les années 1975 à 2015, nous ne souhaitons pas simplement revisiter quatre décennies de production littéraire, mais surtout marquer, à partir d’exemples ou de parcours précis, qu’il n’y eut jamais solution de continuité entre la littérature française et les littératures africaines francophones, pas plus qu’entre les écrivains du XXe siècle finissant et ceux du XXIe siècle naissant. Beaucoup d’auteurs nés durant ou après la Seconde Guerre mondiale sont, dans les faits, entrés en littérature à compter des années soixante-dix, et continuent d’écrire encore aujourd’hui à partir d’un rapport privilégié à l’histoire franco-africaine. Une nouvelle génération les a rejoints, et ces « enfants de la postcolonie » (Waberi) se nourrissent également d’autres expériences ou d’autres lectures qu’à l’époque coloniale, mais surtout ils sont issus d’une histoire certes décolonisée – les indépendances ont désormais plus d’un demi-siècle –, sans que sa compréhension soit pour autant décolonialisée – le colonial perdure en effet, et fait même fréquemment retour dans les représentations et les politiques socioculturelles. Pourtant les écrivains africains et les écrivains français se lisent aujourd’hui et par là même, se répondent et s’influencent réciproquement pour certains, dans le même temps qu’ils dialoguent avec les historiens dans un effort commun pour déjouer la prégnance du colonial. On pourrait même noter qu’à certains égards, ils précèdent parfois ces derniers dans leurs relectures ou leurs « redécouvertes » historiques : Ahmadou Kourouma (Monnè, outrages et défis, 1990) devance par exemple Achille Mbembe (De la postcolonie, 2000), de même que Patrice Nganang (La Saison des prunes, 2013) précède quelque peu Éric Jennings (La France libre fut africaine, 2014), ou Paule Constant (C’est fort la France !, 2013) Guillaume Lachenal (Le Médicament qui devait sauver l’Afrique, 2014) sur les vicissitudes des relations franco-africaines, ou au contraire sur les récurrences de leur histoire. Dans tous les cas on observe des convergences entre historiographie et littérature, mais surtout une pluralité des points de vue et, partant, des regards littéraires sur l’histoire, selon que l’on se situe au Nord ou dans le Sud : les zones d’ombre ne seront pas les mêmes, et des tabous ou des problèmes de légitimité (d’une question, d’une parole) resteront propres à chaque champ. Ce sont aussi ces écarts et ces modes de positionnement différents qu’il nous faudra explorer.  

Plusieurs raisons nous motivent à organiser ce colloque en 2017. Si 2016 marque actuellement les 70 ans de l’Union Française et de la départementalisation (Antilles, Guyane, Réunion...), en 2017 viendront aussi les 70 ans des massacres coloniaux à Madagascar, et les quarante ans de l’indépendance de Djibouti : d’un certain point de vue, ce n’est qu’à cette date tardive (1977) que la France est véritablement devenu un État-Nation sans empire. Et cela fera exactement soixante ans qu’elle s’est détournée de sa forme ancienne d’imagination politique (l’empire), pour se lancer dans une autre aventure supranationale – l’Europe du marché commun (1957). Accessoirement, en 2017, ce seront également les 70 ans d’Erik Orsenna (22 mars 1947) et de Patrick Grainville (1er juin 1947) ainsi que les quatre-vingt ans de Henri Lopes (12 septembre 1937). Quant à Jean-Luc Raharimanana, il atteindra cinquante ans (26 juin 1967). Tous ces écrivains méritent qu’on se penche collectivement sur la manière dont leur œuvre a aidé à repenser et faire connaître l’histoire de la relation franco-africaine, dans son indéniable violence, mais aussi dans toute sa complexité. Ce colloque proposera donc plusieurs communications et des tables-rondes spécifiques, en présence si possible de ces auteurs. Il sera aussi l’occasion de dresser un premier bilan rétrospectif, dix ans après le manifeste Pour une littérature-monde en français.

Le comité scientifique souhaite croiser les regards des écrivains africains et des écrivains français sur la relation franco-africaine, ainsi que ceux des critiques et des historiens.  Il propose les orientations suivantes :

- Dans quelle mesure cette relation a-t-elle rempli un rôle de révélateur dans la carrière littéraire, académique, et éventuellement politique, des uns et des autres ?

- Quelle fonction joue-t-elle dans l’économie des textes ?

- Cette relation est-elle conçue comme une réalité historique ou, au contraire, comme un fantasme et une reconstruction imaginaire ?

- Quels épisodes, ou quels événements de la relation franco-africaine se voient-ils conférer un rôle charnière par les écrivains ? Y a-t-il convergences ou divergences avec les historiens ? Quels traitements spécifiques les écrivains proposent-ils ?

- Quel discours sur l’histoire politique, et quel discours sur les usages de la langue française les écrivains tiennent-ils lorsqu’ils s’intéressent à la relation franco-africaine ?

- Quelles sont les modalités spatiales de cette relation ?

- Quelles influences précises peut-on identifier, des écrivains français sur les écrivains africains, et des écrivains africains sur les écrivains français ?

- Comment se construisent les imaginaires patrimoniaux respectifs ou communs des écrivains africains et des écrivains français ?

 

Ce colloque international encouragera la participation des doctorants, dans le programme général ou sous la forme d’ateliers spécifiques, selon le nombre des propositions retenues. Au terme de ses travaux, il devrait déboucher sur une vision moins cloisonnée des histoires littéraires et politiques française et africaines. Mais pourquoi, en définitive, l’organiser en Alsace, et tout particulièrement dans son Eurométropole ? Il suffit de rappeler le « Serment de Koufra », par lequel le général Leclerc et ses soldats africains jurèrent « de ne déposer les armes que le jour où nos couleurs, nos belles couleurs flotteront sur la cathédrale de Strasbourg » (2 mars 1941).  Ce « serment » ne marquait donc pas seulement la première victoire de la France libre, mais un temps fort de la relation franco-africaine qui se projetait jusqu’à Strasbourg, dont l’université même se trouvait alors exilée. Cela fait donc particulièrement sens d’organiser dans nos murs ce colloque international sur « la relation franco-africaine, une nouvelle histoire politique et littéraire ».

 

Éléments de bibliographie :

Amselle, Jean-Loup. Vers un multiculturalisme français : l’empire de la coutume. Paris, Aubier, 1996.

Arendt, Hannah. Les Origines du totalitarisme, tome II : L’impérialisme, traduit de l’anglais par Martine Leiris et Hélène Frappat, Paris, Seuil, coll. Points, 2010.

Bancel, Nicolas (dir.). « Le retour du colonial », Cultures Sud, n°165, avril-juin 2007.

Benot, Yves. Les Parlementaires africains à Paris, 1914-1958. Paris, Chaka, 1989.

Benot, Yves. Massacres coloniaux. 1944-1950 : la IVe République et la mise au pas des colonies françaises. Paris, La Découverte, 1994.

Bush, Ruth et Ducournau, Claire. « La littérature africaine de langue française, à quel(s) prix ? Histoire d’une instance de légitimation littéraire méconnue (1924-2012) ». Cahiers d’Études Africaines, vol. LV (3), n°219, p.535-568, 2015.

Carré, Nathalie, Mangeon, Anthony, et Parent, Sabrina (dir.). « Retentissements des Guerres mondiales ». Études littéraires Africaines, n°40, Metz, Centre Écritures / Association Pour l’Étude des Littératures Africaines, 2015.

Coquio, Catherine (dir.) : Retours du colonial ? Disculpation et réhabilitation de l’histoire coloniale, Nantes, L’Atalante, 2008.

Cohen, William. Français et Africains : les Noirs dans le regard des Blancs, 1530-1880 [1980].Traduit de l’anglais par Camille Garnier, Paris, Gallimard, 1981.

Cooper, Frederick. L’Afrique depuis 1940 [2002]. Traduit de l’anglais par Christian Jeanmougin, Paris, Payot, 2008.

Cooper, Frederick. Le Colonialisme en question : théorie, connaissance, histoire [2005]. Traduit de l’anglais par Christian Jeanmougin, Paris, Payot, 2010.

Cooper, Frederick. Français et Africains ? Être citoyen au temps de la décolonisation. Traduit de l’anglais par Christian Jeanmougin, Paris, Payot, 2014.

Cooper, Frederick. L’Afrique dans le monde : Capitalisme, Empire, État-Nation. Traduit de l’anglais par Christian Jeanmougin, Paris, Payot, 2015.

Diakité, Tidiane. Louis XIV et l’Afrique noire. Paris, Arléa, 2013.

Delas, Daniel, Chanda, Tirthankar, Le Lay, Maëline et Martin-Granel, Nicolas, « À propos de Congo, une histoire, de David Van Reybrouck », Études Littéraires Africaines, n°35, 2013, p.119-146.

Delas, Daniel, Mangeon, Anthony et Thomas, Dominic, « À propos de Noirs d’encre », Études Littéraires Africaines n°38, 2014, p.122-145.

Dozon, Jean-Pierre. Frères et sujets, la France et l’Afrique en perspective. Paris, Flammarion, 2003.

Dubreuil, Laurent. L’Empire du langage, colonies et francophonie. Paris, Hermann, 2008.

Fonkoua, Romuald, Mouralis, Bernard, et Piriou, Anne (dir.). Robert Delavignette (1897-1976), savant et politique. Paris, Karthala, 2003.

Fonkoua, Romuald. « Une certaine idée de la République ». Acta Fabula, vol. XIV, n°1, janvier 2013 [http://www.fabula.org/acta/document7478.php].

Grenouillet, Corinne. « Soldats africains et question coloniale dans l’œuvre d’Aragon », Recherches croisées Aragon / Elsa Triolet n° 13, Presses Universitaires de Strasbourg, 2012, p. 59-79.

Jennings, Éric. La France Libre fut africaine. Paris, Perrin / Ministère de la Défense, 2014.

Lachenal, Guillaume. Le Médicament qui devait sauver l’Afrique : un scandale pharmaceutique aux colonies. Paris, La Découverte, 2014.

Lafont, Suzanne. « Migrations patrimoniales : Céline dans quelques fictions francophones contemporaines », Études Littéraires africaines, n°40, 2015.

Le Bris, Michel, Rouaud, Jean (dir.). Manifeste pour une littérature-monde en français, Paris, Gallimard, 2007.

Le Bris, Michel, Rouaud, Jean (dir.). Je est un autre, pour une identité-monde, Paris, Gallimard, 2010.

Mabanckou, Alain. Le Sanglot de l’homme noir, Paris, Fayard, 2012.

Mangeon, Anthony. La Pensée noire et l’Occident, de la bibliothèque coloniale à Barack Obama, Cabris, Sulliver, 2010.

Mangeon, Anthony (dir.). L’Empire de la littérature. Penser l’indiscipline francophone avec Laurent Dubreuil. Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2016.

Mbembe, Achille. La Naissance du Maquis dans le Sud-Cameroun, 1920-1960 : naissance des usages de la raison en colonie. Paris, Karthala, 1996.

Mbembe, Achille. De la Postcolonie : essai sur l’imagination politique dans l’Afrique contemporaine, Paris, Karthala, 2000.

Miano, Léonora. Habiter la frontière, Paris, L’Arche, 2012.

Miller, Christopher. Nationalists and Nomads. Essays on Francophone African Literature and Culture, Chicago, Chicago University Press, 1999.

Moudileno, Lydie. « Bodo, roman africain ». Cahiers d’Études Africaines, vol. LV (2), n°218, 2015, p.381-393.

Moudileno, Lydie. « “Il devint un Romaincourtien”. Histoire coloniale et histoire régionale », dans Cécile Van den Avenne (dir.) : Tierno Monénembo, Paris, Classiques Garnier, coll. « Écrivains francophones », 2016 (à paraître).

Mouralis, Bernard. République et colonies, entre histoire et mémoire [1999]. Rééd. Paris, Présence Africaine, 2012.

Parent, Sabrina. Cultural Representations of Massacre. Reinterpretations of the Mutiny of Senegal. New York & Basingstoke, Palgrave & Macmillan, 2014.

Ranaivoson, Dominique. « Madagascar 1947 : le roman ouvre-t-il les pages scellées de l’histoire ? », Études littéraires africaines, n°26, 2008, p.61-69.

Ranaivoson, Dominique. Nour, 1947 de Jean-Luc Raharimanana, étude critique. Paris, Champion, 2015.

Reinhard, Wolfgang. Petite histoire du colonialisme. Paris, Belin Sup « Histoire », 2000.

Thomas, Dominic. Noirs d’encre. Colonialisme, immigration et identité au cœur de la littérature afro-française, Paris, La Découverte, 2013.

Thomas, Martin (dir.). The French Colonial Mind, vol. I : Mental Maps of Empire and Colonial Encounters ; vol. II : Violence, Military Encounters, and Colonialism. Lincoln & London, University of Nebraska Press, 2011.

Waberi, Abdourahman. « Les Enfants de la postcolonie : Esquisse d’une nouvelle génération d’écrivains francophones d’Afrique noire »,  Notre librairie, n°135, septembre-décembre 1998, p. 8-15.

Weber, Max. Essai sur la théorie de la science, Paris, Plon, 1965.

Wilder, Gary. The French Imperial Nation-State : Negritude and Colonial Humanism between the Two World Wars. Chicago, The University of Chicago Press, 2005.

Wilder Gary. Freedom Time : Negritude, Decolonization, and the Future of the World. Durham & London, Duke University Press, 2015.

 

Comité scientifique international :

Kusum Aggarwal (U. Delhi, Inde).

Claire Ducournau (U. Paul-Valéry Montpellier, France).

Romuald Fonkoua (U. Paris-Sorbonne, France).

Sylvère Mbondobari (U. Omar-Bongo, Gabon).

Lydie Moudileno (U. Penn, États-Unis).

Bernard Mouralis (U. Cergy-Pontoise, France).

Dominique Ranaivoson (U. Lorraine, Metz, France).

Dominic Thomas (UCLA, États-Unis).

 

Modalités :

Envoi des propositions d’intervention : avant le 15 juin 2016.

Les propositions (titre et résumé : 300 mots maximum) et une brève notice biobibliographique de l’auteur (statut, rattachement scientifique, champ de recherche : 70 mots maximum) sont à envoyer à Corinne Grenouillet et Anthony Mangeon  :

corinne.grenouillet@unistra.fr

amangeon@unistra.fr

Réponse du comité scientifique : 5 septembre 2016.

Date du colloque : 11-12-13 avril 2017

Une sélection des contributions au colloque fera l’objet d’une publication collective.