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La réforme du lycée contre les lettres et les sciences sociales

La réforme du lycée contre les lettres et les sciences sociales

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Faisant une nouvelle fois preuve de lucidité et d'indépendance, un quotidien national présente la réforme du lycée comme un ensemble de "propositions concrètes et pragmatiques", "juste une réforme de fond". On s'interroge, pourtant, ici et là: faut-il aimer le nouveau lycée ?, faut-il appliquer la réforme ? La prise de conscience est d'abord venue des lycéens eux-mêmes (toute comparaison avec l'engagement contre la LRU par les étudiants les premiers...), puis les historiens, les économistes et les sociologues sont "montés au créneau". Au tour des "littéraires" de prendre conscience de l'objectif réel des nouveaux programmes: avaliser la destruction progressive de l'Ãducation publique, gratuite et laïque. La prétendue réforme prétend "renflouer" la filière L ? Mais "avec 3 heures 30 de français par semaine en moins sur trois ans pour un élève suivant le cursus littéraire (126 h supprimées au total), les mots du ministère résonnent comme un habile camouflage d'une diminution radicale de la place du français dans l'enseignement" (pétition). Dans un récent communiqué, les sociétés savantes s'inquiètent pour les séries technologiques et dénoncent notamment la disparition d'enseignements disciplinaires précis et un déséquilibre accru entre filières.