Questions de société
La Princesse de Clèves fait de la politique

La Princesse de Clèves fait de la politique

Publié le par Sophie Rabau

La Princesse de Clèves fait de la politique

Réflexions sur le rôle de La Princesse de Clèves dans le Mouvement desUniversités françaises.

Des Universitairesfrançais reviennent sur le rôle de la Princesse de Clèves dans le mouvement decontestation des universités françaises face à Elaine Sciolino, correspondantedu New York Times à Paris.

Le 27 avril 2009

à 18h

University of Chicago Center in Paris (La salle sera affichée à l'entrée)

6, rue Thomas Mann
75013 Paris

Dans ce pays, étrange autant que curieux, situé à l'Ouest ducontinent européen et autrement appelé France, on se livre à l'art difficile dela politique de bien étrange manière. Que l'on en juge : voici quelquesuniversitaires que l'on dit « en colère », fort indisposés des loiset réformes qu'on veut leur imposer d'en haut, fort inquiets – eux qui sont hommes d'humanités, de réflexion et deculture, qu'un Président soudainement leur parle rentabilité, évaluationquantitative, et performance professionnelle, à court terme évidemment, qu'uneMinistre par là-dessus leur octroie la liberté…d'appliquer un budget réduit etde supprimer eux-mêmes les postes qu'elle leur retire…Que croyez-vous qu'ilarriva ? Qu'en dignes enfants de la Révolution – la chose est d'importancedans le pays dont nous parlons – etautres Commune de Paris, ils n'eurent de cesse de battre le pavé, voire d'ybâtir des barricades sans négliger, comme il se doit, de tenir leurs piquet degrève ? Ils le firent assurément, mais firent autre chose encore :ils se mirent à lire ensemble, sur toutes les places publiques, l'histoired'une Princesse assez malheureuse en amour, écrite il y a fort longtemps maisbien dans ce même pays, un texte qui parlait d'amour plus que de coupesbudgétaires, qui se passait certes à la cour, mais celle d'un roi de Francedepuis longtemps oublié dans les couloirs du pouvoir. C'est qu'il y avaiturgence et péril pour la Princesse. Dans le même pays, le chef de l'exécutifn'avait-il pas à trois reprises attaqué fort publiquement le récit des amourscontrariées de la Princesse et du Duc ?

. Et tous de compterles points pour savoir qui, du Président ou des Champions de la Princesse,remporterait la bataille. Aussi bien dans ce pays là, à ce moment là, en toutcas, nul ne s'étonna que l'on fît de la politique, l'un en attaquant, lesautres en défendant une galante histoire d'amour composée voici trois siècles.

Sans doute fallait-il pour relever le fait, voire eninterroger les causes, tenants et aboutissements, ne pas être tout à faitfrançais. C'est ainsi qu'Elaine Sciolino, journaliste au New York Times, a priéquelques universitaires français, de venir lui expliquer comment on peut être àla fois, un lecteur de la Princesse et un universitaire en lutte contre ungouvernement, voire ne pas distinguer les deux états. C'est sous son regardd'analyste de ce curieux pays autrement appelé France, qu'ils tenteront d'expliquercomment, de leur point de vue, la Princesse de Clèves en est venue à faire de la politique…

Tous, universitaires en luttes, spécialistes des sièclesclassiques, politologues, citoyens dumonde…sont invités à venir participer au débat.

Avec la participation de

Alain Cantillon, Universitéde Paris 3

Marc Escola, Université de Paris 8

Christine Noille-Clauzade,Université de Grenoble 3

Sophie Rabau, Université de Paris 3

Elaine Sciolino, correspondante à Paris du New York Times

Accueillis par Larry Norman,University of Chicago

  • Adresse :
    University of Chicago Center in Paris, 6 rue Thomas Mann, 75103 Paris