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La pensée à l'oeuvre : écritures de la pensée, des Lumières à l'extrême contemporain

La pensée à l'oeuvre : écritures de la pensée, des Lumières à l'extrême contemporain

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Gisèle Berkman)

Gisèle BERKMAN
La pensée à l'oeuvre : écritures de la pensée, des Lumières à l'extrême contemporain
18h30-20h30

Collège International de philosophie
Carré des Sciences, 1 rue Descartes, 75005 Paris

  • Lun 4 fév : Amphi B
  • Lun 18 fév, Lun 10 mars : Salle JA01
  • Lun 7 avr : Amphi B
  • Lun 5 mai, Lun 19 mai, Lun 2 juin : Salle JA01
  • Lun 16 juin : Salle JA05


Pour ce séminaire, vous devez donner votre nom et présenter votre pièce d'identité au vacataire du Collège, à l'accueil du ministère. Nous vous conseillons d'arriver à l'avance.

L'idée organisatrice de ce séminaire, c'est que la littérature pense, sous des modalités qui ne sont pas de l'ordre du concept, et que l'étude de cette pensée engage chez le chercheur un geste singulier et, à bien des égards, une investigation des limites et sur les limites (littérature-philosophie, concept-pensée, esthétique-clinique, entre autres). Il y a comme une puissance pensive de la littérature, lorsque celle-ci rend la pensée sensible, la «met en chair» au fil d'illuminations, méditations, ruminations, « images de pensée » (les Denkbilder de Walter Benjamin). Ce procès peut se faire tragique lorsque se profile l'incapacité à penser, énigmatique, lorsque ce qui parle, c'est la « voix venue d'ailleurs » (Blanchot), l'autre pensée. Il s'agira, pour cette première année de séminaire, de procéder à une historicisation des questions, indissociable d'une tentative de cartographie et de topologie. Un certain « partage du pensable» ne cesse de redéfinir la limite mouvante entre philosophie et littérature. On tentera de faire l'histoire de ce partage, à partir du tournant des Lumières, moment où les disciplines littéraire et philosophique se constituent, et où la littérature comme telle se fait «cogito sensible » . Au XIXe siècle, âge concomitant, selon Foucault, de la littérature et de l'Histoire, les partages établis au tournant des Lumières tout ensemble se consolident et se défont. Un espace clinique se déploie, la littérature se faisant investigation sur ce qui empêche de penser et sépare la pensée d'elle-même. Quant à la modernité philosophique et littéraire, aurait-elle mis fin à une certaine représentation de l'intériorité, lui substituant une «pensée du dehors» ? Cette topique de l'extériorité fera l'objet d'une importante investigation.

Intervenants :
- Lundi 19 mai : Michel Deguy, poète, philosophe.
– Lundi 2 juin : Jean-Michel Rey, philosophe, Université Paris 8.
– Lundi 16 juin : Jean-Louis Giovannoni, poète