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La peau est ce qu'il y a de plus profond

La peau est ce qu'il y a de plus profond

Publié le par Pierre-Louis Fort (Source : Amos FERGOMBE)

Colloque international
10 et 11 mars 2006

APPEL A COMMUNICATIONS


« La peau est ce qu'il y a de plus profond »

Dans le cadre de l'exposition « La peau est ce qu'il y a de plus profond » prévue du 25 novembre 2005 au 13 mars 2006 au musée des Beaux-Arts de la ville de Valenciennes, un colloque international est organisé les 10 et 11 mars 2006. L'exposition de Valenciennes permettra d'éprouver par des oeuvres contemporaines cette citation de Paul Valéry, extraite de L'Idée fixe (1931) : « Ce qu'il y a de plus profond en l'homme, c'est la peau En tant qu'il se connaît ».

« En tant que l'homme se connaît ».


Confrontés à l'irréductibilité du vivant, bien au-delà de la seule question de l'apparence, les artistes d'aujourd'hui interrogent, à la suite de maîtres aussi célèbres que Rubens, Watteau ou Carpeaux (dont les oeuvres peuvent être découvertes à Valenciennes), les conditions de visibilité et de présence de l'homme.

Au cours du colloque, les problématiques suivantes pourront être abordées :

- La peau comme surface d'inscription ou d'affleurement.
La peau est marquée des signes de l'apparence ; elle est d'abord la surface d'inscription de la pigmentation, des rides et des cicatrices. « La peau, tel un texte qui s'écrit tout seul et nous trahit », écrit le sociologue Henri-Pierre Jeudy . Mais il y a aussi ces signes identitaires que nous y inscrivons nous-mêmes, tatouages ou scarifications par exemple.

- La peau comme lieu d'une incarnation de la figure humaine.
La peau, en tant qu'enveloppe du corps, détermine les conditions de visibilité et de présence de l'homme. Si elle dessine les contours d'une forme, elle ne se confond pas avec cette forme même : crever la surface des choses ne permet pas de voir ce qu'il y a derrière. Bien au contraire, c'est la peau qui donne à voir, bien plus qu'elle ne masque.

- La peau ou l'épreuve du contact.
La peau donne à voir, mais également à toucher. Elle invite de ce fait à une forme de relation à l'autre très particulière, qui constitue un mode d'appréhension sensible du monde.

- La peau comme tissu du monde.
La peau est sans doute ce qui détermine et permet notre inscription dans le tissu du monde. C'est parce que l'homme est à la fois objet visible et corps sensible qu'il se vit comme un élément d'un monde qui l'englobe.

« Je n'ai trouvé nulle part trace d'une tendance, d'une intention de se faire de l'être vivant une représentation d'ensemble Croyez-vous qu'un organisme soit moins unifié qu'un univers ? » (Paul Valéry)
S'il fallait tracer les contours d'une connaissance de l'homme par l'homme, nécessairement imparfaite et superficielle, s'il fallait établir une liste sommaire des possibles expressions de sa dimension sensible, il faudrait convier autour d'une table artistes, metteurs en scène, chorégraphes, mais aussi historiens, philosophes, sociologues, anthropologues, théologiens, dermatologues, psychanalystes, psychologues, kinésithérapeutes, chirurgiens, biologistes...

Nous proposons une première rencontre de toutes ces formes de connaissance, sensibles, expérimentales et scientifiques, permettant de dessiner un nouveau visage de l'humain, dans sa trouble complexité, sa fragilité, sa dignité, son intégrité

Lieux :
Musée des Beaux-Arts de Valenciennes
Dates :
10 et 11 Mars 2006
Langues :
Français ou anglais
Propositions de communications :
Si vous souhaitez participer à ce colloque, vous pouvez adresser avant le 15 décembre 2005 votre proposition de communication (1 500 signes) à :
Emmanuelle Delapierre
Conservateur du Musée des Beaux-Arts
Boulevard Watteau, 59300 Valenciennes
edelapierre@ville-valenciennes.fr
ou à
Amos Fergombé
Professeur en Arts du spectacle à l'Université d'Artois
133 A, rue du chemin vert
59300 Aulnoy lez Valenciennes
fergombe@club-internet.fr