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La passion selon Anne Hébert

La passion selon Anne Hébert

Publié le par René Audet (Source : Framonde)

Voici l'appel de communication pour le prochain colloque Anne Hébert, qui aura lieu le 21 mai 2003, à l'Université du Québec à Rimouski, dans le cadre du Congrès de l'ACFAS.

La passion selon Anne Hébert

L'oeuvre d'Anne Hébert a donné lieu à de nombreux ouvrages et à de multiples études, tant de ses textes poétiques que de ses textes narratifs. La thématique, la psychocritique, la narratologie, les théories de la réception et du postcolonialisme, entre autres, ont guidé la lecture d'une production littéraire hors du commun. Or, si la question est souvent abordée en filigrane, il reste que peu de ces travaux portent de manière approfondie sur la représentation de l'érotisme chez Anne Hébert.

Pourtant, dans le texte hébertien, l'amour, le désir et la sexualité s'inscrivent dans la logique d'un difficile rapport au monde, d'une pénible traversée des idéaux classiques (où l'amour se voit sublimé) vers des idéaux modernes (l'amour charnel, incarné). Du coup, cette quête amoureuse, caractérisée par un désir fou, trouve difficilement à s'exprimer. Soit le désir est contraint, soit il se traduit par un accès de violence, quand il ne prend pas la forme de l'inceste ou du viol. Le personnage hébertien qui succombe à l'amour se damne, et ce, quelle que soit son orientation sexuelle ou le contexte dans lequel naît la passion. Chez Hébert, Éros marche main dans la main avec Thanatos, selon des règles particulières, où culpabilité et désir exacerbé se côtoient, pour le meilleur et pour le pire.

Au delà de ces premières observations, que peut-on dire de l'érotisme chez Anne Hébert ? Sa représentation a-t-elle évolué au fil du temps ? Reprend-t-elle à son compte de grands mythes judéo-chrétiens pour les réifier ou les déconstruire ? Peut-on parler ici de désir mortifère, de sexualité refoulée, de perversion ? L'érotisme au féminin diffère-t-il radicalement de l'érotisme au masculin ? Autant de questions, et d'autres encore, que soulève un corpus varié, mais aussi, étonnamment cohérent.

Bref, ce quatrième colloque du Centre Anne-Hébert, dont la problématique a été proposée par Janet Paterson, hébertologue de renom, entend cerner un aspect particulièrement troublant de l'?uvre d'une figure majeure de la littérature québécoise.

Les propositions de communications (environ une page), sous forme électronique ou par courrier conventionnel, accompagnées des coordonnées complètes des chercheurs et chercheuses, doivent nous parvenir d'ici le 24 janvier 2003, au Centre Anne-Hébert, à l'attention de Christiane Lahaie, directrice du Centre Anne-Hébert et organisatrice du colloque Anne Hébert 2003 à l'adresse suivante :

Centre Anne-Hébert
Département des lettres et communications,
Faculté des Lettres et sciences humaines,
Université de Sherbrooke,
2500 boul. de l'Université,
Sherbrooke Québec, J1K 2R1
CANADA
Tél. : (819) 821-7201
Centre.Anne-Hebert@USherbrooke.ca

Site web : http://www.usherbrooke.ca/flsh/centannheb/index.html

  • Adresse :
    Université du Québec à Rimouski