« Ce qui est sûr, c’est que notre patrie philologique est la terre ; ce ne peut plus être la nation », écrivait Eric Auerbach en 1952. Plusieurs travaux actuels témoignent de ce changement d'échelle et d'ancrage des littératures et font du conflit entre le national et l'international, de la détermination des scènes littéraires, des inclusions et des exclusions l'objet principal de leurs interrogations. Après le What is World Literature? de David Damrosch, Christophe Pradeau et Tiphaine Samoyault publient Où est la littérature mondiale ?, Christopher Prendergast, Debating World Literature, et Philippe Forest passe les frontières avec un essai sur la littérature japonaise. Didier Coste a donné à Fabula un imposant compte rendu de ces travaux.