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La littérature française du XIXe s., un champ propice à la réflexion du point de vue des études genre ? (UCL, Louvain-la-Neuve, Belgique)

La littérature française du XIXe s., un champ propice à la réflexion du point de vue des études genre ? (UCL, Louvain-la-Neuve, Belgique)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Damien Zanone)

Journée d’étude doctorale dans le cadre du séminaire

Études genre & études littéraires : apports réciproques

Programme de recherche sous la responsabilité de Christine Planté (Lyon 2 UMR Lire 5611)

et Damien Zanone (Université Catholique de Louvain, Centre de Recherche sur l’Imaginaire)

 

Ce programme de recherche se propose de réfléchir à la façon dont la notion de genre et les études sur le genre ont modifié, voire renouvelé les études littéraires ces dernières décennies, et réciproquement à la façon dont les études littéraires enrichissent et infléchissent les recherches sur le genre. À partir du constat d’un écart longtemps observé entre études littéraires et études sur le genre, nous souhaitons faire le bilan des évolutions et des pratiques actuelles dans ce domaine, en accordant une attention particulière aux développements internationaux et transdisciplinaires. Offrir un lieu de réflexion et de formation à de jeunes chercheurs/euses (en doctorat et en master), construire ensemble des outils et des réseaux qui manquent encore sur cette question dans notre champ disciplinaire, penser le renouvellement des programmes d’enseignement, tels sont les principaux objectifs de ce séminaire. Deux journées d’étude sont organisées chaque année, en alternance tous les six mois à Lyon et à Louvain-la-Neuve.

 

Deuxième rencontre, à l’Université catholique de Louvain,

Louvain-la-Neuve, le jeudi 19 mai 2016 de 9h30 à 18h,

salle Jean Ladrière (Collège Socrate, 1er étage, Place du Cardinal Mercier)

 

« La littérature française du XIXe siècle,

un champ propice à la réflexion du point de vue du genre ? »

                  (Cette journée sera organisée dans le cadre des activités du GREG (Groupe de Recherche en Études de Genre) de l’UCL et s’articulera de manière explicite avec la journée organisée le lendemain, 20 mai, par la Professeure Silvia Mostaccio, sous le titre « Genre, “intersectionnalité” et histoire des différentes formes de domination à l’époque moderne et au delà », pour penser la place des études de genre dans la recherche historique.)

 

Six mois après une première journée de travail à Lyon autour du sujet « Femmes, féminin : présupposés et effets d'une catégorie », la rencontre à Louvain-la-Neuve du jeudi 19 mai 2016 se donnera pour question : « La littérature française du XIXe siècle, un champ propice à la réflexion du point de vue du genre ? ».

Cette journée s’inscrira également dans le programme d’activités de l’École doctorale « Langues, Lettres et Traductologie » de Belgique francophone. Dans cette perspective, elle sera pensée comme une rencontre autour du travail de Christine Planté, à l’occasion de la réédition de son ouvrage de 1989, La Petite Sœur de Balzac. Essai sur la femme auteur (publié avec un nouvel encadrement critique aux Presses universitaires de Lyon en 2015).

Dans la postface de cette réédition, Christine Planté constate que « l’on assiste, après la Révolution française, à une redéfinition simultanée de la littérature –dans ses limites, ses fonctions et ses hiérarchies– et des rôles et modèles sexués » (p. 337). Cette remarque pourra servir de point de départ à notre réflexion. De nombreuses questions se posent en effet. Le XIXe siècle littéraire français, longtemps considéré comme celui des « grands écrivains » au sens de « grands hommes » mythologisés par les manuels d’histoire littéraire, oppose-t-il une résistance particulière à être interrogé du point de vue du genre ? Le romantisme, qui malmène les cadres anciens de codification et de séparation des genres littéraires, occasionne-t-il également un renouvellement des représentations des rapports entre les sexes ?  La démocratisation de la lecture conduit-elle à faire évoluer les discours sur le public en différenciant entre lecteurs et lectrices ? Y a-t-il des mécanismes repérables de négation des « grandes écrivaines » et de leur relégation à l’arrière-plan de la mémoire littéraire ? Ces questions et d’autres animeront nos discussions.

La matinée sera consacrée au travail de Christine Planté (conférence et discussion) ; l’après-midi à des interventions de doctorant-e-s et de chercheurs/euses autour de la problématique évoquée. Les doctorants désireux de présenter une intervention de 15 à 20 minutes sont invités à se faire connaître auprès de Damien Zanone (damien.zanone@uclouvain.be) avant le 15 mars 2016.

Le programme détaillé sera communiqué ultérieurement.