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Appels à contributions
La littérature et le mal

La littérature et le mal

Publié le par Université de Lausanne (Source : Julio Jeha)

Il y a bientôt 60 ans, George Bataille publiait La Littérature et le mal, œuvre qui soulignait la complicité fondamentale entre la littérature et le mal. Pour Bataille, et pour William Blake avant lui, le bien et le mal sont en relation dans une coïncidence de contraires. Si le bien vise le succès du potentiel humain, les interdictions visant le maintien de la vie sont alors nécessaires. Le mal ne peut exister qu'en tant que transgression de l'ordre sociale, soit comme obstacle à la perpétuation de l'espèce, soit comme rupture volontaire de tabus. C'est bien ce dernier type de transgression que Bataille associe à la littérature, comme manifestation du désir de liberté et de souveraineté, de passion et de dépassement des limites. Ce mal opère à l'intérieur du sacré, de l'inconnu et de la jouissance de l'instant motivée par la confrontation avec le caractère inéluctable de la mort.

Ce numéro de la revue Aletria s'intéressera aux contributions qui portent sur (1) le mal dans la littérature, (2) l'actualité de cette notion de mal du point de vue théorique et (3) la présence de La Littérature et le mal dans les Études Littéraires. Les comptes rendus des livres sur ce thème, publiés entre 2014 et 2016, seront également acceptés.

Propositions à soumettre à jjeha@juliojeha.pro.br avant le 30 novembre 2016.