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La littérature de voyage

La littérature de voyage

Publié le par Camille Esmein (Source : Thierno Dia Toure)

Pour Edward Saïd, l'Orient serait une pure "invention" de l'Occident. Il entendait ainsi mettre en évidence l'imaginaire fait de fantasmes, d'attirance, d'amiration, d'exotisme mais aussi de répulsion, de peurs, de clichés et de retournements de clichés qui intervient dans l'investissement littéraire de l'altérité. Dans le cadre des littératures francophones, la rencontre de l'autre intervient très souvent dans le cadre du voyage (Michel Leiris, Louis Ferdinand Céline, André Gide et bien d'autres). Dans ce que nous appelons ici la littérature coloniale de voyage, l'écrivain qui est issu de l'espace dominant, aborde la "question de l'autre" (le dominé) et investit la colonie. Dans ce que nous appelons la littérature postcoloniale de voyage, c'est l'expression du colonisé, souvent perdu dans l'espace oppressif du Centre ( le plus souvent c'est Paris)que nous voulons étudier.
Dans les deux cas de figures, une économie narrative nourrie sinon d'une lecture foucaldienne (savoir/ pouvoir) du moins d'une dynamique derridienne (la différence) conforte l'idée barthienne que la littérature fonctionne par "tension", par opposition.

L'Association des Etudes Francophones Comparées organise des rencontres mensuelles autour de ce thème et cherche des intervenants de tous horizons (enseignants, professeurs, lecteurs, étudiants...).
Nous envisageons une publication des différentes communications.