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La littérature au carrefour des cultures et des arts visuels

La littérature au carrefour des cultures et des arts visuels

Colloque international Interdisciplinaire

Université Cheikh anta diop de dakar

19-20-21 mars 2012

Co -organisé par le Département de Lettres Modernes, Université Cheikh Anta Diop et le laboratoire LLA CREATIS (Création, Recherche, Emergence, en Arts, Textes, Images, Spectacles) de l'Université de Toulouse II Le Mirail.

LA LITTERATURE AU CARREFOUR DES CULTURES ET DES ARTS VISUELS : ENJEUX DES EXPRESSIONS CONTEMPORAINES.

Le débat actuel sur les relations entre littérature et arts visuels, ainsi que sur les circulations entre ces formes d'art et d'expression, relève tout à la fois d'une théorisation critique, esthétique, philosophique, d'une épistémologie et d'une théorie de la culture. Dans la cartographie actuelle de la culture qui se dessine en pointillées, apparaît un marquage complexe, hybride, dirions nous à la suite des théoriciens des études postcoloniales tel que Bhabha : hybridité qu'il convient d'interroger dans un contexte où les textes et les créations postulent la non appartenance à un lieu, à une scène, des territoires, des catégories génériques déterminés a priori. Au coeur de cette complexité, s'ébauchent un langage et une sémiotique dans lesquels s'énoncent les transformations sociales, en même temps s'élargit l'incertitude induite par la globalisation en cours. Créateurs et critiques s'interrogent donc sur la viabilité et la pertinence des supports d'expression sommés de signifier la mutation des cultures et des identités. Les enjeux esthétiques invitent à comprendre et à repenser les normes et supports de la création dans la prolifération des formes littéraires et artistiques. Inscrire la littérature au centre de cette dynamique, au plus près des « lieux de cultures » et des arts visuels, reviendrait à interroger les conditions et entités historiques qui sous-tendent les innovations contemporaines.

Aussi, conviendrait-il d'une part, de réévaluer l'archéologie des langages littéraires, des représentations de soi, du quotidien, de l'ailleurs, de l'altérité, etc. De l'autre, cette démarche ne saurait faire l'économie d'un questionnement sur les ressorts et les motivations qui poussent écrivains, cinéastes et artistes plasticiens à recourir à des formes autres, à des motifs extra-génériques, des modes d'énonciation qui transgressent les codes de la création jusque là consacrés en art et en littérature.

Au carrefour de cette circulation, entre arts visuels et littérature, l'acte de création apparaît dans la faille d'une quête d'identité qu'on ne saurait combler dans l'espace de frontières tangibles, étanches, de contours nets qui fonctionnent selon des normes, des règles et des contours familiers. A tous les noeuds de cette circulation, arts visuels et littérature engendrent une signifiance qui déborde langues et genres, normes de représentations et codes de réception.

AXE I-Entre littérature et arts visuels, quel tissage nouveau ?

Si l'une des tâches urgentes de la critique, universitaire surtout, est sans doute de réinterroger l'horizon de la littérature d'aujourd'hui, d'éclairer les lieux de passage entre celle-ci et les arts visuels, il y a lieu de faire le point sur les modes de représentations, de réception,

les manières de voir et de penser. Les notions de frontière et de passage seraient-elles, ici, au centre des apories de la représentation ? Comment ces notions sont elles forces de transformation de la littérature et des arts visuels ? Quel tissage nouveau se donne à voir dans ces terra incognita de la fiction ? Quels buts sont ainsi poursuivis dans ces extensions des domaines auctoriaux et fictionnels ?

AXE II-Hybridation des identités et mode d'énonciation polygénérique : cinéma, littérature et arts plastiques, théâtre.

On tiendra compte des apports théoriques du concept de l'hybridité, notamment des éclairages qu'il a déjà apportés dans la reconnaissance des processus de transformations et de mutations des espaces et des cultures. La réflexion tentera également d'explorer la reconnaissance réciproque des sujets impliqués dans ce processus : en tant que forces, réalités ou potentialités de la différence, brassées, assemblées dans un territoire, par une langue, dans une scénographie énonciatrice qu'il nous faut désormais comprendre et partager. On répondra alors à diverses questions impliquées par cet axe : comment appréhender l'hybridation actuelle mise en branle par les transformations sociales et de la globalisation contemporaine ? Quelle est la sémiotique mobilisée, promue par/dans cet espace transculturel de communication ? Comment déterminer le mode d'énonciation qui surgit des innovations aux frontières des genres et des espaces littéraire et artistique ? Quelle scénographie esquisse la fiction qui se construit dans et par cette esthétique transmédiale : à la confluence de divers systèmes de signes, dont la littérature, les arts visuels et, notamment les nouveaux médias (internet, vidéo, film, mondes virtuels) ? Quelles transformations subissent les différents codes ainsi mobilisés, quels processus les re-codifient ? Que devient l'autonomie des médias dans ce système hétérogène ?

AXE-III Nouvelle globalité et quête d'identité

S'il est avéré que les bouleversements de l'époque contemporaine ont produit des modes d'expression dont l'hétérogénéité ne cesse de transgresser les frontières des genres, des arts et des systèmes, dans une communication globalisée, il reste à comprendre comment surgit de ce noeud et s'exprime la quête d'identité dont les figures symboliques jouent un rôle primordial dans les fictions contemporaines. Ce qui serait en cause, dans cette dynamique de reconfiguration des modes d'expression et des esthétiques modernes, c'est l'identité elle- même : d'abord celle du lecteur, ensuite le statut et la vision du sujet, et enfin les notions de corps, de mémoire mises en cause dans ces nouvelles modalités de communication, donc de production de savoir. Et, simultanément, en ces noeuds de la circulation des arts visuels et littéraires, s'opère une quête de soi et de l'autre, dans la multiplicité des langues, des codes et des normes sémiotiques. Comment déterminer, aux frontières des genres, des médias et des systèmes hétérogènes, les figures du sujet ? Comment l'identité est-elle mise en scène et revisitée dans cette quête ? Comment les figures, naguère tragiquement insularisées du personnage de fiction sont-elles en passe de franchir intervalles et frontières, produisant, de ce fait, des significations et formes inédites ? Que devient l'ancien référentiel de l'identité –ethnique, racial, culturel corrélé à l'Etat Nation- dont le contexte de mondialité semble épuiser les ressources ? Comment le processus de globalisation, entendu comme expérience et dynamique culturelle est- il en train de reconfigurer les langages des arts, des littératures aux prises avec l'Histoire ?

On pourra ainsi proposer des communications sur les thèmes de réflexion suivants (liste non exhaustive) :

-- légitimation, normalisation des supports de création

-- prolifération des formes littéraires et artistiques, signe d'une quête d'identité

-- modalités de la transgression des codes, du transgénérique, du passage des frontières

--décodification et recodification

-- Hybridations et nouvelles fictions

-- statut de l'auteur dans le tissage des modes de représentation : l'auteur est-il hybride, sans identité … 

-- le créateur : motivations de l'altérité générique

--statut du lecteur

-- représentation du corps

-- hybridation, mémoire, oubli (individu, histoire)

--tissages des genres et mutations sociales

--tissages des genres et mutations identitaires

--tissages des genres et mutations culturelles

--tissages des genres et globalisation

-Les propositions de communication (250 mots au maximum) seront reçues jusqu'au 15 juin 2011 aux adresses suivantes :

bacsary@yahoo.fr

arnaud.rykner@neuf.fr

aliounebadou@yahoo.fr

-Le comité scientifique procédera à la sélection des propositions de communication dans le courant du mois de septembre.

-Les frais de transport des intervenants retenus ne seront pas financés par le colloque.

COMITE SCIENTIFIQUE

Amadou Ly Professeur Université Cheikh Anata Diop

Alioune Diané Professeur Université Cheikh Anta DIOP

Bassirou DIENG Professeur Université Cheikh Anta Diop

Falilou Ndiaye Professeur Université Cheikh Anta Diop

Modou Ndiaye Professeur Université Cheikh Anta Diop

Samba Dieng Professeur Université Cheikh Anta Diop

Ousmane Diakhaté Professeur Université Cheikh Anta Diop

Moussa Daff Professeur Université Cheikh Anta Diop

Ramatoulaye Diagne Professeur Université Cheikh Anta Diop

Papa Alioune Ndao Professeur Université Cheikh Anta Diop

Gérard Langlade Professeur Université de Toulouse-Le Mirail

Catherine Mazauric Professeur Université de Toulouse-Le Mirail

Philippe Ortel Maître de Conférences Université de Toulouse-Le Mirail

Mireille Raynal Maître de Conférences Université de Toulouse-Le Mirail

Pierre Soubias Maître de Conférences Université de Toulouse-Le Mirail

Arnaud Rykner Professeur Université de Toulouse-Le Mirail / Institut Universitaire de France

Momar Kane Laboratoire LLA CREATIS, Université Toulouse-Le Mirail

Anna Soncini Professeur Université de Bologne

Pierre Medehouegno Professeur Université Abomey Calavy Benin

Justin Bisanswa Professeur Université Laval

Géorges Fréris Professeur université Thessalonique

Christine Lequellec-Cottier Professeur Université de Lausanne

Danielle Bajomée Professeur Université de Liège

Papa Samba Diop Professeur université de Créteil