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La Lettre et la Loi : Regards croisés sur le Droit pénal et la justice

La Lettre et la Loi : Regards croisés sur le Droit pénal et la justice

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Université Montesquieu-Bordeaux4)

LA LETTRE ET LA LOI : regards croisés sur le droit pénal et la justice
31 mai 2012 : Le Prétoire
Projet porté par :
Sophie DELBREL
Maître de Conférences en Histoire du droit
Josette RICO
Maître de Conférences en Littérature française (culture générale)


La recherche « expérimentale » proposée ici s’adresse à des équipes pluridisciplinaires, en vue de proposer des lectures propres à mettre en relief et à analyser les représentations littéraires relevant du juridique.
Le thème choisi pour cette première journée d’études est Le Prétoire. Intimement lié au procès, le prétoire a inspiré nombre d’auteurs, quelle que soit leur discipline, à savoir purement littéraire, ou relevant des sciences humaines et sociales.
Le prétoire, dans les mentalités collectives, est souvent associé au procès pénal, en raison de la dramaturgie qu’il cristallise. La justice pénale semble ainsi par moments se concentrer dans le prétoire, ce qui détermine sans nul doute l’intérêt littéraire du lieu. Cet intérêt procède d’ailleurs tout autant de l’anthropologie, car, pour paraphraser Pierre Legendre : « La question du meurtre, comme celle de l’inceste, ne nous quitte pas, ne quittera pas l’humanité ».
Que le prétoire fasse l’objet d’une réflexion principale, ou incidente, chez les auteurs contemporains ou plus anciens, il permet de poser le cadre d’une représentation du rituel judiciaire. Désigné aussi comme la « salle d’audience », figure métonymique pour le bâtiment du tribunal, le prétoire est le lieu de l’instance autorisée à porter la norme juridique au nom de la collectivité.
Or cette norme reflète nécessairement la morale d’une société à un moment donné, voire certaines de ses idéologies. Le prétoire, dans ces conditions, s’impose comme le cadre symbolique de nos sociétés, celui dans lequel se règlent, dans une certaine mesure, les conflits humains. Il apparaît dès lors comme le lieu d’affrontement des passions et des forces contraignantes de la civilisation.
Comment la littérature, comment les sciences humaines et sociales rendent-elles compte du prétoire ? Quelle dimension effective accorder à ce lieu symbolique ? A son architecture ? A son organisation spatiale ?
De quelle manière est-il ressenti, que ce soit à l’intérieur, ou à l’extérieur du tribunal ? A cet égard, les professions d’avocat et de magistrat doivent sans nul doute occuper une place particulière.
Afin d’éclairer le prétoire tant envisagé sous l’angle du cadre judiciaire stricto sensu que sous l’angle symbolique, plusieurs voies apparaissent possibles. Les approches juridiques, sociologiques ou historiques, à résonance pragmatique, appellent des approches qui se veulent plus subjectives, qu’elles soient littéraires ou philosophiques. Les deux types d’approches peuvent au demeurant se combiner, à considérer, par exemple, les oeuvres de maîtres du barreau passés à la postérité.
De fait, toutes sortes de genres révélateurs des mentalités sont susceptibles de soutenir la réflexion sur le prétoire, qu’il s’agisse de la fiction littéraire, de la chronique judiciaire ou de la presse satirique, ce, dans l’ensemble de l’espace occidental. Les oeuvres étrangères ont donc pleinement vocation à être explorées à l’occasion de cette journée d’études, dont le but est de susciter un échange entre disciplines peu habituées à croiser leurs approches.

Les propositions de communication doivent être adressées, au plus tard, le 7 janvier 2013, à :
sophie.delbrel@u-bordeaux4.fr
et/ou
rico@u-bordeaux4.fr

La journée d’études fera l’objet d’une publication.