La Francophonie (:) problématique
Colloque "Les Journées de la Francophonie"
XVIIe édition - 30-31 mars 2012
UNIVERSITÉ „ALEXANDRU IOAN CUZA”, IASI
Association Roumaine des Départements Universitaires Francophones (ARDUF)
Centre d’Études Canadiennes de Iasi
Inspectorat Scolaire Départemental de Iasi
Association Roumaine des Professeurs de Français (ARPF)
La Francophonie (:) problématique
Nous vous proposons, cette année-ci, une réflexion approfondie, à partir d’un signe de ponctuation qui n’est point un effet gratuit. N’ayons pas peur des mots, la Francophonie n’a pas encore vraiment pris le tournant de la mondialisation, son état est problématique, ses fondements, sa raison d’être sont souvent remis en question. En même temps, la problématique de la Francophonie peut représenter un instrument fort dans les débats stratégiques, au moment où, de toute évidence, le monde tel qu’on le connaît s’effrite, où nous avons de moins en moins de repères pour nous guider dans sa nouvelle construction.
Léopold Sédar Senghor avait coutume de présenter la langue française comme un des véhicules de la montée vers l’universel. Ce n’est plus suffisant aujourd’hui. N’oublions pas que pour bon nombre d’intellectuels en provenance des anciennes colonies, la Francophonie n’est toujours qu’une idéologie du paternalisme conquérant et de la servitude volontaire.
C’est précisément dans ce contexte flou, glissant, inquiétant, qu’une réflexion sur la francophonie problématique, et implicitement sur la préservation de la variété culturelle - qui constitue l’essence de la problématique francophone - peut s’avérer salutaire et fertile. Le dialogue des cultures et des civilisations n’est pas une mince affaire et la Francophonie, comme voix de la diversité, peut encore y produire des solos retentissants. A condition qu’elle ne soit reléguée au rang des nostalgies exotiques, des conversations agréables, avec très peu d’incidence sur le monde réel. Institutionnellement, nos moyens et ambitions sont limités, intellectuellement et spirituellement, il n’y a pas de frontières ou d’entraves. Il faut donc continuer, car la Francophonie demeure, avant tout, un état d’esprit, une belle aventure de la liberté et de la connaissance.
Voici quelques axes de réflexion :
- Navigation francophone dans les eaux anglophones (hispanophones, sinophones, etc.) : lignes de fracture, lignes de jonction
- La soft-power contre le nivellement civilisationnel
- Le français – langue de la complexité
- Dynamique de l’identité dans les littératures francophones
- La francophonie canadienne: identité et diversité
Questions pratiques:
- Taxe de participation :
40 euros (documents, pauses café, cocktail et publication des Actes) ; 30 euros pour les membres ARDUF et ARPF. On accepte aussi l’équivalent en RON pour les collègues roumains.
(no. compte RON : RO68RNCB0178033092520005
no. compte EURO : RO55RNCB0175033092520001
titulaire compte : Diana Gradu : dianagradu@yahoo.com)
- Les frais de voyage et de séjour à Iaşi sont à la charge des participants. Les organisateurs peuvent assurer des réservations dans une des Résidences Internationales de l’Université (Gaudeamus ou Akademos) (40 euros/nuit), dans la limite des places disponibles.
- Les propositions de communications (titre et résumé de 5-10 lignes) devront parvenir avant le 15 février 2012 à l’adresse suivante :
Brindusa Grigoriu : brindusagrigoriu@yahoo.fr
Comme d’habitude, les Actes du colloque seront publiés par les Presses de l’Université « Al. I. Cuza » de Iaşi. Lors de la séance d’ouverture du Colloque 2012, nous lancerons les Actes des deux éditions précédentes.
Simona Modreanu, responsable du Département de Français,
au nom des organisateurs