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La Fiction aujourd'hui (revue Itinéraires LTC)

La Fiction aujourd'hui (revue Itinéraires LTC)

Publié le par Jean-Louis Jeannelle (Source : Cécile De Bary)

<!> La Fiction aujourd'hui

Numérod'Itinéraires :

Itinéraires, littérature, textes, cultures
est une revue du CENEL, Centre d'Étude des Nouveaux Espaces littéraires,université Paris 13. Voir le site de la revue


Depuisles années 1980, il est devenu possible d'envisager une transitivité del'écriture et, par là, les univers imaginaires produits par l'écriturefictionnelle, ainsi que le pacte qui fonde leur existence. La question de lafiction est donc devenue une question théorique importante. En même temps, lesécrivains ont pu assumer leurs inventions fictionnelles, sans pour autantoublier les acquis critiques de la période antérieure.

Aujourd'hui,quel bilan peut-on faire des pratiques fictionnelles ? Quelles innovationsproposent les auteurs ? Comment se réinventent et se réorganisent lesgenres fictionnels ?

Lapremier point qui pourrait être analysé est celui du pacte fictionnel. Lepartage d'avec l'écriture référentielle semble souvent remis en question,puisque par exemple Échenoz désigne comme des romans ses récits récents portantsur trois (ou quatre) figures à divers titres historiques, Ravel , EmileZatopec et Tesla (ainsi qu'Edison). Cela s'inscrit sans doute dans unetradition plus large, illustrée notamment par les fictions biographiques, traditionqui assume la part fictionnelle de tout discours sur le réel. La fiction peutêtre un moyen de comprendre le monde et le sujet, mais qui comporte deslimites, que certains textes tentent de mettre au jour.

Parallèlement,plusieurs auteurs énoncent, de manière plus ou moins directe, une indifférenceà l'égard de ce pacte, suscitant des ambiguïtés : « Inventé, ou vrai,pour nous […] ça veut dire la même chose », dit ainsi un personnage d'Ourania, de Le Clézio.

Plusgénéralement, en quoi la fiction, aujourd'hui, peut-elle être un moyen de direle réel ? Peut-on parler de nouvelles formes de réalisme, caractériséesnotamment par une insistance sur les lieux ou les choses du monde contemporain,conduisant à une hypertrophie de l'arrière-plan réel de la fiction ?

Etqu'en est-il de la place de l'imaginaire, de l'intervention dusurnaturel ? L'écriture du quotidien dérive-t-elle volontiers versl'étrange ? De nouvelles formes de fantastique ou de fantaisie sedéfinissent-elles ?

Ladernière question est celle de la distance réflexive à l'égard de la fiction.Peut-on parler de fictions ironiques ou critiques ? Y a-t-il dissimulationou au contraire exhibition de la fiction, par exemple par sonexacerbation ? Les auteurs la font-ils dysfonctionner, et dans quellemesure ? Qu'en est-il, encore, de la fiction dans la fiction et de la miseen abyme, auxquelles les Nouveaux Romanciers avaient recours au nom d'undiscours critique ? S'agit-il aujourd'hui de suggérer des vertigesimaginaires ou de susciter une prise de conscience chez le lecteur ? Quedevient, enfin, l'usage de la métalepse ?

Lespropositions de contribution sont à adresser à Cécile De Bary (debary@unice.fr) avant le 31 janvier 2011.Les articles devront lui parvenir avant le 31 janvier 2011. Ils porteront, soitsur des études transversales, soit sur des auteurs et des oeuvres particuliers.Ils pourront prendre la forme de comptes rendus d'ouvrages.