Qu’elle soit assumée ou refoulée, la digression hante la littérature du xvie siècle. Les questions qu’elle soulève sont nombreuses. On peut songer en particulier aux problèmes posés par sa définition, sa construction au moyen de marques spécifiques, son usage selon les genres. Importantes également sont les questions des images métadiscursives (métaphores spatiales, cynégétiques, maritimes, etc.), des rapports avec la notion de fragment, de l’opposition entre le détour acceptable et le bavardage impertinent… Sans oublier le fait que la digression, pouvant servir à la diffusion charitable du savoir comme à la valorisation infatuée de soi, apparaît fréquemment à l’époque comme une forme morale. Il ne s’agit là que de simples pistes de réflexion, parmi bien d’autres. Les travaux de fond restant encore peu nombreux, une journée d’études sur la digression dans la littérature du xvie siècle sera organisée à l’Université de Rouen, le jeudi 7 novembre 2014.
Chaque proposition de communication, comprenant un résumé, une notice bibliographique et les coordonnées de l’auteur, est à envoyer à Gérard Milhe Poutingon (gerard.milhepoutingon@univ-rouen.fr) avant le 18 mai 2014.