LaDécadence ou une esthétique de la transgression
Colloqueinternational
organiséà Tromsø, Norvège
du9 au 12 juin 2010
Loin de respecter les bienséances de la vie sociale, laDécadence a pour ambition d'« épater le bourgeois ». Dans son esthétique, c'est l'effet de choc produit partoute une variété de transgressions qui joue un rôle important, sans oublier leplaisir qui accompagne ces transgressions.
Commettre un acte de transgression signifie outrepasserdes limites établies, que ce soient celles de la loi, de la religion, del'éthique,… Nous disposons de termes précis pour nommer ces diversestransgressions : enfreindre la loi, c'est pour le moins commettre undélit ; violer un commandement religieux est un péché ; le vice fait fide la morale ; et, dans un cadre politique, une transgression collectivese nomme révolte, voire révolution. La gravité de l'acte de transgressiondépend de l'importance des règles ou du système de règles violés. Lalittérature aussi a ses règles et offre donc des possibilités de transgression.Au XIXe siècle, comme nous le savons, la Décadence littéraireregimba en premier lieu contre les règles de la poétique et voulait dans sonstyle imiter l'écriture de la décadence romaine.
Ce colloque intitulé « La Décadence ou uneesthétique de la transgression » se propose d'une part de réfléchirsur les aspects provocateurs de la littérature décadente et sur sa naturetransgressive, et d'autre part de s'interroger sur cette entreprise detransgression. La Décadence provoque avec des images ou des représentationscertes grotesques et outrancières mais peut-être bien conformes aux clichésconservateurs, et l'on peut alors se demander si les préjugés de l'époque surla femme, l'homosexualité ou la race, par exemple, ne s'en trouveraient pasconfortés.
Veuillezenvoyer votre proposition de communication en anglais ou en français avant le15 décembre 2009 aux adresses suivantes :