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"La décadence des intellectuels" : table ronde autour d'un essai de Zygmunt Bauman

Publié le par Jean-Louis Jeannelle (Source : Helène Merlin-Kajman)

"La décadence des intellectuels" : un livre de Zygmunt Bauman publié en 1987 traduit en français en 2007 (Ed. Jacqueline Chambon)

Table ronde organisée par Transitions (Directrice : H. MERLIN-KAJMAN) et Cercle 17-21 (EA 174) Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3

le samedi 10 septembre 2011, de 9h30 à 13h30 Salle Las Vergnas - Centre Universitaire Censier 13 rue Santeuil - 75005 Paris

AVEC D. Binswanger, J. David, R. Descimon, D.Kambouchner, D. Mouchard, C. Puech et D. Roche

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Partout, on entend aujourd'hui évoquer la crise deshumanités. Elle se traduit notamment par la brutalité des coupes budgétairesqui, ici et là, tendent à restreindre la place des sciences sociales et desétudes littéraires dans les universités : la politique de l'éducation etde la recherche, aujourd'hui, ne passe plus par le financement d'une formationhumaniste, et ceci, à un niveau mondial. 

Dénoncercette situation, les menaces qu'elle fait peser sur la formation de la sphèrepublique critique sans laquelle aucune opinion publique ne peut librements'exprimer, semble relever de la responsabilité la plus immédiate et la plusintangible des universitaires et des chercheurs. Toutefois, on peut se demandersi cette crise ne leur permet pas aussi de ré-endosser à peu de frais lafonction législatrice des intellectuels, dénoncée en leur temps par toutessortes de penseurs de gauche et plus récemment par Zygmunt Bauman dans Legislators and Interpreters, traduit enfrançais en 2007 sous le tire Ladécadence des intellectuels. Des législateurs aux interprètes.

Paru en1987, le livre mérite aujourd'hui toute notre attention, précisément parcequ'il récapitule et réitère les raisons pour lesquelles, avant que lesgouvernements acquis au néo-libéralisme ne s'en mêlent, l'avant-gardeintellectuelle a cherché à déserter ce rôle « législateur » et àcontester de l'intérieur la fonction scolaire et universitaire. Plus de vingtans après, et sans préjuger les résultats des débats, il paraît souhaitable, pourinventer l'université de demain, de s'affronter à ses analyses et au miroircritique involontaire que ce décalage temporel tend à notre présent.