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Appels à contributions
La Côte-Nord d'Yves Thériault

La Côte-Nord d'Yves Thériault

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Julie Saint-Pierre)

 

Colloque : La Côte-Nord d'Yves Thériault

Baie-Comeau (Québec), 22 septembre 2011

 

Appel à contribution

Si l'oeuvre de l'écrivain Yves Thériault surprend encore aujourd'hui par son caractère foisonnant, protéiforme, par la variété considérable de genres et de lecteurs qu'elle réunit (elle échappe d'ailleurs à bien des consensus dès lors que l'on tient compte réellement de sa globalité), il n'en demeure pas moins qu'une part remarquable de cette production porte le sceau, pour ainsi dire, d'une influence majeure dans le parcours de l'écrivain : celle de la Côte-Nord québécoise. De 1959 à 1960, alors journaliste pour La Patrie, Thériault découvre ladite côte à l'occasion de trois séjours desquels il tire une série d'articles et de portraits. Il découvre un territoire alors en plein bouleversement où se côtoient des Amérindiens et des Blancs, des marins venus d'ailleurs, des pionniers et bâtisseurs de la « Manic ».

Bien sûr, on ne saurait parler d'une « période nord-côtière » dans l'oeuvre de Thériault, mais il est clair que la Côte-Nord a exercé sur l'écrivain une formidable fascination. De très nombreux contes et romans situent leur action sur cette côte, mettent en scène des personnages qui en sont originaires ou qui y trouvent refuge; autant d'oeuvres traversées par l'image d'une terre à la fois sublime et brutale, immensément vraie, sauvage. Parmi elles, notons Ashini [1960], Roi de la Côte-Nord (La vie extraordinaire de Napoléon-Alexandre Comeau) [1960], Cul-de-sac [1961], La Montagne creuse [1965], Les Temps du Carcajou [1965], L'Île introuvable [1968], L'Or de la felouque [1969], Le Dernier havre [1970]. Faut-il s'étonner, d'ailleurs, du fait que le conteur se soit pris d'intérêt pour un espace aussi singulier, en dehors de toute commune mesure, offrant un cadre exceptionnel pour des héros orgueilleux, en marge, confrontés à la (leur) nature et souvent troublés par le vide qui les habite?

À travers le prisme thériausien apparaît surtout une Côte-Nord multiple, tour à tour pays d'aventures pour les chasseurs de trésor et d'île introuvable, pays des ancêtres pour les Innus, pays mythique, existant presque en dehors du temps, pays bien réel aussi, d'une cruauté terrible, voire lieu de châtiment.

Le colloque auquel nous sollicitons votre participation, et qui se tiendra à Baie-Comeau quelque 50 ans après le premier passage de Thériault, nous permettra d'interroger cette diversité des représentations de la Côte-Nord et nous fournira également une occasion de relire certaines oeuvres de l'auteur dans une perspective nouvelle. Les sujets suivants pourraient fournir quelques pistes.

  • Les séjours de Thériault sur la Côte-Nord
  • La Côte-Nord, terreau d'aventure pour la littérature jeunesse (Les Aventures de Ti-Jean, La Montagne creuse, L'Or de la felouque)
  • La part du conteur dans la biographie de Napoléon-Alexandre Comeau (Roi de la Côte-Nord)
  • Contes, légendes et vérités nord-côtières : le filtre thériausien
  • Les figures de l'Innu et du Nord-côtier
  • La Côte-Nord comme terre d'accueil/terre d'exil
  • La représentation du territoire
  • Les rapports homme/nature

Les propositions de communication devront être envoyées au plus tard le 14 février 2011, accompagnées d'un titre, d'un bref résumé (environ 10 lignes), de votre adresse postale et de votre affiliation. Elles pourront être acheminées par courriel ou par la poste aux coordonnées suivantes :

Julie Saint-Pierre

Cégep de Baie-Comeau

Bureau C-231

537, boulevard Blanche

Baie-Comeau (Québec)

CANADA

G5C 2B2

(418) 589-5707 poste 265

jstpierre@cegep-baie-comeau.qc.ca