Édition
Nouvelle parution
La Chanson de Walther (Waltharii poesis - ou Waltharius)

La Chanson de Walther (Waltharii poesis - ou Waltharius)

Publié le par Bérenger Boulay (Source : ELLUG)

La Chanson de Walther (Waltharii poesis)

Édition bilingue annotée du texte intégral (selon l'édition K. Strecker, 1951).

Texte présenté, traduit et annoté par Sophie Albert, Silvère Menegaldo et Francine Mora

Grenoble: Ellug, Collection MOYEN ÂGE EUROPÉEN, 2008, 165 p.

  • ISBN 978-2-84310-128-1

  • 20  €

Présentation de l'éditeur

Monument de la littérature européenne du hautMoyen Âge, le Waltharius se distingue des autres épopées latines decette époque par un caractère composite d'où il tire toute sa séductionmais qui le rend encore, malgré les très nombreuses études qui lui ontété consacrées, passablement énigmatique. Son héros, Walther, unemagnifique bête de combat qui réussit à lui tout seul à vaincre et àtuer onze adversaires lancés contre lui dans un défilé des Vosges, estune très belle incarnation de l'héroïsme guerrier scandinave ougermanique. Mais la finesse d'un clerc érudit a su lui donner aussi desrésonances nouvelles. Sentimentales, d'abord, grâce à l'amour plein dedélicatesse qui l'unit à sa fiancée Hildegonde, toujours présente à sescôtés, selon un schéma narratif sans doute emprunté aux romans del'antiquité gréco-latine. Chrétiennes voire humanistes, ensuite, àtravers un regard acéré qui met à nu les faiblesses du vieil héroïsmeguerrier, menacé par des vices comme l'orgueil, la colère ou lacupidité qui seront fatals aux adversaires du héros et l'amènerontlui‑même à perdre la main droite. L'astucieuse reprise de versempruntés à des poètes latins comme Prudence et Virgile tisse tout unréseau d'allusions que le lecteur attentif se doit de décrypter. Ainsise crée peu à peu un climat ludique où tout le monde est invité àjouer, l'auteur avec le lecteur ou avec ses héros, et le héros lui-mêmeavec ses adversaires qu'il affronte en des joutes verbales autant queguerrières. Cette oeuvre originale et forte a jadis été datée du débutdu Xe siècle et attribuée à Ekkehard Ier, abbé de Saint‑Gall dans les Alpes suisses. On incline maintenant à la faire remonter au milieu ou au début du IXe siècleet à voir en elle, malgré son atypisme, l'un des plus brillantsreprésentants de ce qu'on a coutume d'appeler la « renaissancecarolingienne ».

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