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La bande dessinée, toujours jeune ?

La bande dessinée, toujours jeune ?

Publié le par Marc Escola (Source : Virginie Meyer)

Colloque international organisé par la Bibliothèque nationale de France / Centre national de la littérature pour la jeunesse en partenariat avec la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image et l’Université Paris 13.

 

La bande dessinée a été en France, dès ses origines, essentiellement associée à l’enfance et la jeunesse, puis étendue par-delà les générations, « de 7 à 77 ans », avant que ne se développe un courant explicitement adulte dans les années 1970. Depuis, les frontières entre œuvres et publics n’ont cessé d’évoluer et parfois de s’estomper, devant les pratiques croisées des lectorats, entre jeunes lecteurs curieux d’une bande dessinée « pangénérationnelle » et adultes amateurs nostalgiques ou régressifs de titres jeunesse. Ayant largement conquis de nouvelles légitimités artistiques, intellectuelles, scolaires même, la bande dessinée a élargi son paysage à de nouveaux lectorats, féminins, occasionnels, en même temps qu’aux productions asiatiques, américaines et plus récemment africaines. Dans notre époque qui voit fleurir les œuvres transmedia mais tout autant une explosion des formes, styles, thèmes profondément originaux et créatifs, il est intéressant d’interroger les enjeux des rapports entre enfance, jeunesse et bande dessinée, de l’Europe au japon et aux USA. Chercheurs, créateurs, éditeurs et médiateurs confronteront leurs regards pour cerner ce lectorat jeunesse d’aujourd’hui.

Afin de réfléchir à la situation de cette production spécifique, plusieurs problématiques pourront être envisagées :

 

Bande dessinée d’hier et d’aujourd’hui

  • L’histoire de la bande dessinée : nouveaux axes de recherches, nouveaux regards sur les illustrés et les bandes dessinées
  • L’étude de la bande dessinée : une auxiliaire pour faire l’histoire de la jeunesse ?
  • Dans l’histoire et dans la production actuelle : censure et autocensure, enjeux idéologiques, légitimation/délégitimation
  • La bande dessinée jeunesse : quel secteur éditorial ? Regard historique sur éditeurs et auteurs, place des éditeurs indépendants, ouverture aux femmes (auteures et lectrices)

Littérature et style

  • Persistance et évolution des genres (super-héros, humour, fantastique, policier, etc.)
  • Hybridation des formes
  • Mouvements esthétiques
  • Formes du récit

Bande dessinée, éducation et médiation

  • Quel rôle pour la bande dessinée dans l’enseignement et la formation des jeunes lecteurs ?
  • Bande dessinée pour apprendre, bande dessinée pour distraire : une dichotomie toujours de mise ?
  • Salons, manifestations, rencontres entre les auteurs et les lecteurs

Production et publics

  • Face à la multiplication des offres de loisirs et de divertissement, face à la pluralité des supports engendrés par la révolution technologique, quelle place occupe la bande dessinée parmi les activités du jeune public ?
  • Au temps du numérique et d’Internet, peut-on faire l’hypothèse d’une « culture graphique » commune aux jeux vidéo, à l’animation et à la bande dessinée… ?
  • Forces et faiblesses du marché de la bande dessinée jeunesse : stratégies des éditeurs, profil des auteurs jeunesse d’aujourd’hui
  • Mangas et super-héros, leur impact sur le marché de la bande dessinée jeunesse
  • Qu’en est-il des stéréotypes dans les bandes dessinées jeunesse (sexe, statut des héros) : persistance, évolution, nouvelles thématiques ?

 

Comité scientifique du colloque

Benoît Berthou (Labsic - Université Paris 13)

Zaïma Hamnache (BnF)

Jean-Philippe Martin (Cité internationale de la bande dessinée et de l’image)

Jean-Pierre Mercier (Cité internationale de la bande dessinée et de l’image)

Virginie Meyer (BnF)

Olivier Piffault (BnF)

Marine Planche (BnF)

Jacques Vidal-Naquet (BnF)

 

Modalités

Le colloque se déroulera le jeudi 24 novembre 2016 à la BnF (Paris) et le vendredi 25 novembre 2016 (lieu à préciser)

Langues : français, anglais

Les communications seront enregistrées afin d’être éventuellement mises en ligne sur un site de la BnF. La durée de chaque communication est limitée à 25 minutes.

Date limite de soumission des propositions : les propositions de communication (titre et résumé de 1000 signes maximum), ainsi qu’une brève notice bio-bibliographique devront parvenir (par courriel)
avant le 1er juin 2016 à :

Marion Caliyannis : marion.caliyannis@bnf.fr