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L'utilisation du numérique en histoire de l'art et en histoire littéraire. Perspectives croisées

L'utilisation du numérique en histoire de l'art et en histoire littéraire. Perspectives croisées

L'utilisation dunumérique
en histoire de l'art
et en histoire littéraire Perspectivescroisées
Journée d'étude

organisée par

Corinne Welger-Barboza (E.A.Histoire culturelle et sociale de l'art –Art-Politique-Institution, Paris 1)et
MichelBernard (Centre Hubert de Phalèse – Littérature et Informatique, Paris 3)avec la collaboration d'Anne-Laure Brisac (IN VISU-INHA).


Mercredi 2 juin2008

(9h30 – 18h30)


INHA - Salle Jullian

2 rue Vivienne

75002 Paris

La troisième édition de cette journée d'étude sur l'utilisation du numérique – biennale depuis 2006 – propose pour la première fois de croiser les approches entre l'histoire de l'art et l'histoire littéraire. Cette démarche d'ouverture est le fruit d'un intérêt réciproque pour les travaux des uns et des autres, nonobstant les cloisonnements disciplinaires. Car, fondamentalement, l'utilisation du numérique provoque cette nécessité de partage, malgré la distinction établie entre les objets de ces disciplines. Schématiquement identifiées par leur attention respectivement portée sur l'image ou sur le texte, l'histoire de l'art et les études littéraires sont pourtant confrontées à des questions théoriques et pratiques, ravivées ou inédites, liées à leur inscription dans une culture numérique de plus en plus prégnante et au recours à un outillage informatique. En ceci, les organisateurs de cette journée se reconnaissent parties prenantes d'une dynamique qui tend à rapprocher désormais les Humanités numériques (Digital Humanities).
Nous procéderons donc par interrogations transverses pour cerner la pertinence et les limites de rapprochements d'objets et de situations. En premier lieu, l'oeuvre numérisée sera scrutée comme support d'étude, entre fouille du texte et traitement de l'image, entre opérativité et épistémè. En second lieu, de nouvelles formes de publication des résultats de la recherche seront présentées, de l'exploitation des outils du Web 2.0 à la confection de corpus instrumentés. Enfin, ce sont les bases de textes ou d'images dont l'architecture dynamique sera comparée, afin de dégager les modalités propres d'énonciation du point de vue sur les oeuvres.

Matinée




9h30 – 10h Accueil et présentation de la journée.
10h – 10h30 « Images d'oeuvres : du photographique au numérique. » par Jean-Claude Chirollet (université de Strasbourg).
Dans les années 1890, certains historiens comme Heinrich Wölfflin et Emile Mâle, comprirent l'intérêt majeur de la photographie (noir et blanc) pour la connaissance des arts. Mais, après l'usage courant des reproductions en couleurs (années 1960), la numérisation généralisée des images d'art (années 1980 et 1990) engendre d'importantes mutations dans le domaine de l'histoire iconographique de l'art, conditionnée par la fluidité du « tout-numérique ».

10h 45 – 11h 15 « Traitements lexicométriques du textelittéraire : la thématique de Belle du Seigneur »par Baptiste Bohet (universitéSorbonne Nouvelle - Paris 3).

La numérisation puis le traitement statistique duvocabulaire permettent une approche innovante de l'oeuvre littéraire.Sa dimension thématique, en particulier, peut être explorée demanière plus précise et plus exacte. À travers l'exemple du romand'Albert Cohen, on montrera quels outils peuvent être employés etquels résultats on peut en attendre. De nombreuses précautionsméthodologiques doivent néanmoins être prises pour éviter lesbiais et les erreurs d'interprétation propres au traitementstatistique des données textuelles.


11h 30 – 12h « Marcel Dourgnon et l'Égypte: de l'édition papier à l'édition/exposition en ligne » par Anne-Laure Brisac et Hélène Morlier (Invisu/INHA).

Un ouvrage sur le concours du musée des Antiquités du Caire – remporté par Marcel Dourgnon – a donné lieu à une exposition à l'INHA (20 mai-15 juin 2010) et à un catalogue. Or le corpus sur ce sujet continue de s'élargir. Comment valoriser ces nouveaux documents, en particulier avec des outils numériques qui prolongeraient des pistes de recherche et des modes de transmission de la connaissance que l'édition papier n'aurait pas suivies ?
Déjeuner 12h 15 – 14h


Après-midi


14h – 14h 30 « Trois modèles pour les étudeslittéraires en ligne: site, blog et wiki » Julien Schuh(université de Reims).

Il est de plus en plus important pour les chercheursen littérature de diffuser les résultats de leurs travaux en lesmettant en ligne. Il est ainsi facile, pour un coût très faible, demettre à disposition du plus large public des informations et desdocuments qui, dans le monde du papier, restaient souventconfidentiels. Plus encore, les outils de l'Internet permettentd'envisager une diffusion qui ne serait plus à sens unique maispermettrait au contraire le dialogue et l'élaboration collaborative.À travers les exemples du site de la Société des amis d'AlfredJarry, du blog « L'ombre des idées », de l'éditeur enligne l'« Association minuscule » ou de la revueCyclocosmia, onmontrera comment cette modification de la communication scientifiquebouleverse le paysage de la recherche.

14 h45 – 15h15 « Catalogues de collections des musées en ligne – Didactique du thésaurus, le cas de la Tate Online » par Corinne Welger-Barboza (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).

Les catalogues des musées en ligne ont tendance à s'éloigner du creuset professionnel pour remplir au mieux des fonctionnalités de médiation auprès de publics indéterminés. L'indexation des images des oeuvres en témoigne. La Tate online a opté pour une formule originale, fondée sur l'exhibition d'un thésaurus « aménagé » ; celui-ci assure le point de vue discursif sur les oeuvres tout en instrumentant la navigation dans le corpus.
15h 30 Pause

15h45 – 16h 15 « L'histoire littéraire au risque del'informatique : la Banque de Données d'Histoire Littéraire »par Michel Bernard (université Sorbonne Nouvelle - Paris 3)

La Banque de Données d'Histoire Littéraire (BDHL),développée depuis 1985 à Paris 3, propose des fonctionsdocumentaires (recherches croisées sur les noms, les donnéesbiographiques, les oeuvres, les thèmes, les dates, les mouvements,les indices de notoriété, etc.) mais elle permet aussi de fournirdes éléments à une réflexion sur l'épistémologie del'historiographie de la littérature, sur les pratiques et les objetsconceptuels de cette discipline. La formalisation des donnéesimposée par l'informatique oblige le spécialiste de littérature àrepenser les catégories sur lesquelles il fonde ses représentations.

16h 30 – 17h 30 - Table ronde avec l'ensemble des intervenants - Perspectives croisées - Débat avec la salle.

17h 30 – 18h 30 – Autour d'un verre.