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Appels à contributions
L'imaginaire musical dans les littératures africaines

L'imaginaire musical dans les littératures africaines

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Robert Fotsing Mangoua)

APPEL A CONTRIBUTION POUR UN OUVRAGE COLLECTIF
L'imaginaire musical dans les littératures africaines

Depuis la publication de Musique et littérature. Etude de musique et littérature comparées de A. Coeury en 1923 et surtout de l'ouvrage de C. S. Brown Music and literature. A comparison of arts publié en 1948 et réédité en 1987, une bibliographie toujours plus importante n'a cessé d'explorer les rapports multiples entre les deux arts. Citons entre autres les ouvrages de J. L. Backès, de P. Brunel, de A. Locatelli, les nombreux mémoires et thèses et les sites internet désormais dédiés à la question.

Il ressort de ces travaux que littérature et musique entretiennent des relations pouvant se prêter aux approches les plus variées. Ce commerce entre les deux couvre la mise en musique d'un texte, l'évocation d'une oeuvre musicale dans un texte, la composition du texte autour de la figure du musicien ou d'un instrument de musique… Toutes ces variantes induisent des significations qui vont du rôle de la musique dans le tissage du texte à la possibilité qu'elles offrent de redéfinir la littérature comme un art total quand on sait qu'elle convoque également les autres arts pour maximiser ses effets.

Qu'en est-il dans le contexte africain ? Le premier recueil de poésie de Senghor s'intitulait bien Chants d'ombre (1945) et son oeuvre ne manque pas par la suite d'évoquer des instruments de musique comme la kora, le balafon ou des musiques comme le jazz que le congolais Emmanuel Dongala associera plus tard au vin de palme dans son recueil de nouvelles Jazz et vin de palme (1982). En 1999, Mongo Beti publie Trop de soleil tue l'amour qui s'ouvre sur un narrateur aux abois, des voleurs ayant dérobé à son domicile cent CDs de Jazz. C'est dire que la musique (et pas seulement le jazz car de nombreux textes évoquent les musiques traditionnelles) est omniprésente dans les productions littéraires africaines.

D'où le questionnement à la base de ce projet à une époque où la technologie dans les communications rend accessibles tous les objets culturels du monde et en tout lieu et accroît ainsi leur interaction :

Quel est le sens de la musique pour les écrivains africains ? Quels sont les modes de présence et les genres musicaux évoqués dans les textes ? Quelle place cet art occupe-t-il dans leur imaginaire et quelles fonctions remplit-il dans leur écriture ?

Les contributions pourront explorer les possibilités suivantes sans qu'elles soient, bien sûr, exhaustives :

- Les instruments de musique, les musiques et les figures du musicien dans les textes.
- Les rapports entre un genre littéraire particulier et la musique
- La littérature comme lieu et moyen de promotion d'une musique donnée.
- La musique comme élément de construction des textes et du sens.
- La musique comme élément descriptif servant à camper des personnages ou suggérer une atmosphère.
- La musique comme reflet du goût d'une époque ou d'une génération.
- La musique comme révélation ou trahison de la préférence ou de l'aversion d'un auteur pour la musique ou pour un genre musical donné.
- La musique comme moyen et lieu de transposition des luttes politico-idéologiques depuis l'époque coloniale à nos jours.

Propositions : 30 lignes au plus avant le 30 mars 2007
(joindre une brève notice bio-bibliographique)

Date de tombée des textes définitifs : 30 septembre 2007

Publication : décembre 2007

Les contributions (30 000 signes au plus) sont à adresser en français ou en anglais et par courrier électronique uniquement aux adresses suivantes simultanément : rmfotsing@yahoo.fr et grelico@yahoo.fr

Responsable :
Robert Fotsing Mangoua
GRELIC, Groupe de Recherche en Littérature Comparée
BP 49
Université de Dschang/Dschang
Cameroun