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L'imaginaire linguistique dans les discours littéraires, politiques et médiatiques en Afrique

L'imaginaire linguistique dans les discours littéraires, politiques et médiatiques en Afrique

[Actes parus en 2011]

Argumentaire

Le CELFA (Centre d'Etudes Linguistiques et Littéraires Francophones et Africaines) organise, en partenariat avec le LASELDI (Laboratoire de Sémiolinguistique, Didactique et Informatique, Université de Franche-Comté, Besançon), un colloque sur le thème Imaginaire linguistique dans les discours littéraires, politiques et médiatiques en Afrique (11-13 Décembre 2008). Ce colloque, inscrit dans l'un des axes majeurs du LAPRIL pour le quadriennal 2007-2010, fait suite à celui qui était organisé en mars 2007 à Besançon sur les Discours d'Afrique de la période postcoloniale.

La notion d'imaginaire est généralement associée au double rapport de la langue à la pensée et à la création : la langue est une forme de la pensée et un élément essentiel dans la formulation de cette même pensée. Or si nous pensons à partir des catégories grammaticales et lexicales des langues naturelles, l'exercice de la pensée s'effectue concrètement dans la dimension du discours individuel, oral ou écrit. D'où l'idée selon laquelle l'art de bien parler, ou de bien écrire, et l'art de bien penser n'en font qu'un. Au centre de toute activité de pensée et de toute formulation langagière se situe l'imagination, spéculative ou créative, qui en est le moteur.

L'imaginaire linguistique sera défini ici à la fois comme un ensemble d'images et de représentations que l'on se fait de Soi et de l'Autre à travers la langue, et comme un mode de créativité langagière aboutissant, par le travail de l'imagination, à l'invention des formes et des sens nouveaux. L'inventivité, qui recèle un aspect esthétique et poétique autant que cognitif, doit être considérée à la fois comme une contribution à la dynamique des langues et comme un mode de rénovation de la parole ou de l'écriture, littéraire ou non. L'imaginaire linguistique concerne donc aussi bien l'attitude envers l'Autre et son parler que l'aptitude du sujet parlant (ou écrivant) à imaginer, façonner, inventer, créer de nouvelles formes linguistiques ou, plus largement, langagières.

A partir d'illustrations puisées dans le champ discursif africain, singulièrement dans les discours littéraires, politiques et médiatiques tenus par des acteurs parlant ou écrivant en langues africaines ou en langues européennes, le colloque tentera de montrer 1) comment l'imaginaire linguistique, cet objet aux contours difficilement saisissables parce que bâti sur du subjectif, opère à travers quelques thèmes privilégiés qui alimentent les discours littéraires, politiques et médiatiques, 2) comment il se manifeste au niveau des formes lexicales, grammaticales, énonciatives et rhétoriques à travers des textes dits ou écrits, narratifs ou argumentatifs, 3) en quoi il peut être considéré comme une manifestation de l'appartenance socioculturelle, ethnique ou nationale, de l'orateur ou de l'écrivain, 4) comment enfin il révèle des façons de dire ou d'écrire, de voir ou d'entendre spécifiquement africaines.

Le colloque s'articulera autour de trois axes qui seront traités en ateliers : discours littéraires, discours politiques et discours médiatiques. Il accueillera les communications venant de spécialistes de diverses disciplines des sciences humaines et sociales (littérature, linguistique, anthropologie, philosophie, histoire, sciences politiques, sciences de la communication).

Les propositions de communication (titre et résumé d'une quinzaine de lignes) sont à envoyer par courriel avant le 10 mai 2008 à l'adresse suivante :

Ngalasso-Mwatha Musanji

musanji.ngalasso-mwatha@u-bordeaux3.fr ou mwathangalasso@yahoo.fr