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L'Image de l'Autre d'une rive à l'autre de la Méditerranée

L'Image de l'Autre d'une rive à l'autre de la Méditerranée

Publié le par Vincent Ferré (Source : sarah Kantaoui)

L’institut supérieur des langues appliquées de Moknine    

L’institut supérieur des humanités de Mahdia

 

                L'image de l'Autre  d’une rive à l’autre  de la Méditerranée

                                                    29-30 avril 2015

 

Appel à communications

            La question de l’Autre  ne s’est posée de manière intense et spécifique  qu’à partir du XIXe siècle. Cette notion est sans doute inhérente à toute conscience humaine, depuis que l’être humain a commencé à penser son existence et à interroger la notion de différence. La rencontre de deux civilisations ou cultures pose le problème de l'attitude envers l'inconnu, l'étrange, de l’Autre. Plusieurs pratiques ont alors géré cette conscience et présidé à son développement, comme l’amour, la guerre, le commerce, etc.

            Or dans cette conscience de l’altérité, il y a toujours l’image qu’on se fait de l’autre, tant de la perspective individuelle que du point de vue de l’appartenance         socioculturelle. Penser l'autre signifie l'inscrire dans tout discours et le reconnaître dans l'horizon qui se projette devant soi. Toute la littérature n'est-elle pas, en définitive, une tentative originale, de regarder l'autre, de le rencontrer et de l'appréhender dans son unicité.   A ce propos, l’espace méditerranéen constitue un espace privilégié pour une analyse approfondie et une interrogation intelligente de l’affirmation identitaire dans sa relation dialectique à la représentation de l’altérité, surtout que l’Histoire de cet espace géopolitique est longuement marquée par l’interaction de ses rives, alternant l’attraction et la répulsion, la consonance et la dissemblance, etc.

Cela est d’autant plus vrai que l’Histoire moderne et une actualité brûlante relancent l’idée d’une Méditerranée de plus en plus réhabilitée dans son statut de pièce maîtresse sur l’échiquier international. Il importe alors de repenser la Méditerranée, peut-être même de la réinventer, au vu de certains développement autour d’un concept de plus en plus agissant, celui de la « méditerranéité » qui, pour être d’un usage récent, n’en porte pas moins le rêve d’un idéal civilisationnel où l’humanité pourrait se ressourcer dans des valeurs essentielles et inaliénables pour parer à tout extrémisme et à toute violence. Des valeurs toutes rattachées à l’image de l’autre et ayant pour noms : dialogue et paix, tolérance et solidarité.

Le rêve de « méditerranéité» peut donc être perçu comme une forme de                    re-construction de l’humain, dans son affect comme dans son intellect, par la représentation et l’intelligence de l’altérité.  Aussi nous semble-t-il important, aujourd’hui, de réinterroger « l’image de l’Autre sur les deux rives de la Méditerranée » et d’inviter à en dégager les enjeux, les effets et les perspectives.

            Parmi les multiples axes de réflexion possibles, nous pourrons  nous intéresser aux suivantes :

- Rive sud/ rive nord : la Méditerranée, terre d’attraction et terre de refus.

- Cosmopolitisme/ exotisme et méditerranéité.

- La figure de l'étranger sur les deux rives de la Méditerranée.

- Regards et Paroles de femmes méditerranéennes.

- L'altérité au sein du Soi et la notion de tiers-lieu identitaire.

Ces axes de recherche sont proposés à titre indicatif.

Les propositions de communications (d'une durée maximum de 20 minutes en anglais, français, italien, arabe et espagnol) doivent présenter un titre et un rapide résumé (350 mots au maximum). Elles seront envoyées avant le 02 janvier 2015 à Sarah Kantaoui (sarah.kantaoui@gmail.com) ou Nabil Najjara (nabilnajjara@yahoo.fr).   

 

Comité scientifique : Nizar Ben Saad (MC, Université de Sousse), Mohamed Saad Borghol (MA, Université de Monastir), Samir Marzouki  (Pr, Université de Tunis). Mansour Mhenni (Pr, Université de Tunis-El Manar). Mustapha Trabelsi (Pr, Université de Sfax). Patrick Voisin 

Comité d’organisation 

 Nizar Ben Salem, Nabil Najjara, Mohamed Njah, Sarah Kantaoui, Asma Skander, Abdelrazek Tabeb.