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L’espace dans tous ses états

L’espace dans tous ses états

Publié le par Charlotte Dufour (Source : Benoit Doyon-Gosselin)

APPEL A COMMUNICATIONS

"L’espace dans tous ses états" (21-23 octobre 2016)

26e colloque annuel de l’Association des professeurs de littératures acadienne et québécoise de l’Atlantique (APLAQA)

 

Argumentaire :

Le concept de l’espace est une clé qui permet d’aborder divers aspects des littératures acadienne, québécoise et plus largement franco-canadienne. Il permet de renouveler et lier les perspectives en montrant comment les divers champs ont été conditionnés par la problématique du territoire. La littérature – ses différents discours constituants – fournit à sa façon un complément à la géographie locale. Elle transcrit une expérience des lieux, critique et parfois transforme la réalité. Pour Michel Collot (2014), par exemple,

L’intérêt croissant qui se fait jour pour l’étude des relations de la littérature avec l’espace se situe dans le cadre d’une mutation épistémologique générale qui affecte l’ensemble des sciences de l’homme et de la société, de plus en plus attentives, depuis au moins un demi-siècle, à l’inscription des faits humains et sociaux dans l’espace. (Collot, 2014 : 15)

Depuis les années 1980, de nombreux travaux ont été effectués au sujet de l’espace et de ses corolaires autant sur le corpus québécois que sur le corpus franco-canadien. Par ailleurs, il faut dire que des raisons historiques bien connues font que l’Acadie, sans territoire géopolitique, est particulièrement propice à une étude à partir du concept de l’espace. Dans cette perspective, on peut penser à l’ouvrage Paysages imaginaires d’Acadie (Lord et Bourque, 2009). Des numéros récents de la revue temps zéro et Arborescences ont respectivement abordé l’instabilité des lieux dans la fiction narrative contemporaine et la question de lire le texte et son espace. De son côté, la revue Épistémocritique s’est penchée de façon générale sur la géocritique. Pour Bertrand Westphal, cette approche permet de « sonder les espaces humains que les arts mimétiques agencent par et dans le texte, par et dans l’image, ainsi que les interactions culturelles qui se nouent sous leur patronage » (2007 : 17) Sans s’y limiter, toutes ses pistes de réflexion guident le thème général du 26e colloque de l’APLAQA : « l’espace dans tous ses états ».

Plus particulièrement, une série de questions ouvertes peuvent guider les propositions à venir. Selon quelles modalités se déclinent les manifestations de la tension féconde entre ce qu'on peut nommer le continentalisme et la régionalité, tension qui est présente dans les diverses régions francophones du Canada ? Quels sont les images et les motifs de prédilection qui résultent de ce questionnement de l'écrivain face à l'espace continental et régional ? De quelles façons se dresse la cartographie imaginaire dans des œuvres singulières ? Quelles sont les nouvelles façons d’habiter et de représenter l’espace ? À quelle échelle les auteurs pensent-ils leurs appartenances : le quartier, la ville, la région, la province, le pays ? Que recouvrent par ailleurs ces termes et à quel point leur sens migre-t-il, à l’instar de la signification attribuée au régionalisme, un terme longtemps connoté péjorativement dans la sphère littéraire ?

Le comité organisateur du 26e colloque de l’APLAQA souhaite recevoir des propositions de communication qui se penchent sur les littératures québécoise, acadienne et franco-canadienne, en lien avec le concept de l’espace et/ou ses corolaires et ce, peu importe la période historique. La question spatiale doit être au cœur de votre proposition.

Approches théoriques ou thématiques possibles :

Géocritique

Géopoétique

Écocritique

Géographie littéraire

Herméneutique de l’espace

Poétique des lieux

Paysage

Nature

Territoire

Comité organisateur :

Benoit Doyon-Gosselin

Maurice Raymond

Jean Morency

Julien Desrochers

 

Veuillez envoyer votre proposition de communication (maximum 250 mots), accompagnée d’une courte notice biographique faisant état de vos plus récentes recherches à julien.desrochers@umoncton.ca au plus tard le 31 janvier 2016. Une invitation particulière est lancée aux jeunes chercheurs.