Collectif
Nouvelle parution
L'écriture emprisonnée, dir. J. Bessière et J. Maár.

L'écriture emprisonnée, dir. J. Bessière et J. Maár.

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Decitre - Vigilibris)

L'Ecriture emprisonnée


Actes de colloque

Sous la direction deJean Bessière et Judit Maár


Paris, l'Harmattan
Coll. du CIEH- « cahiers de la Nouvelle Europe »
2007
Isbn : 978-2-296-03132-6
371p
31€


Prière d'insérer :

L'année 2006 a été celle du 50ème anniversaire de larévolution hongroise (1956).
Pour rendre hommage à la mémoire de cet événement historique, le CentreInteruniversitaire d'Études Hongroises (CIEH) de l'Université de la SorbonneNouvelle-Paris3, en collaboration avec le Centre d'Études et de RecherchesComparatistes (CERC) a organisé un colloque, les 9 et 10 juin, sur le thème del'écriture emprisonnée. L'un des objectifs importants du colloque était demontrer l'intérêt d'une interrogation à la fois politique et littéraire sur cetévénement même mais aussi de saisir cette occasion pour élargir la réflexionaux conditions et au statut de l'écriture interdite.
Fidèle à cette orientation, le colloque a proposé un horizon plus large et pluscomplexe que celui d'un événement précis de l'histoire d'un pays, enenvisageant les différentes formes et manifestations d'une " écritureemprisonnée ", interdite ou contrainte, dans des temps, des cultures etdes circonstances diverses. Ainsi, tout en restant fidèle à la mémoire de larévolution hongroise de 56, le colloque a permis d'étudier sur le planinternational des auteurs qui avaient vécu l'enfermement, les camps deconcentration, la prison, pendant la seconde guerre ou sous le régimecommuniste, ainsi que des auteurs simplement interdits d'écriture, écrivains oucritiques surveillés pour raisons politiques, idéologiques, ou bâillonnés parla censure sociale.
Écriture de condamné et écriture condamnée ont donc été évoquées ainsi que lesstratégies d'écriture en situation d'emprisonnement réel, comme en situation decontrainte politique ou idéologique.

Table des matières :

-Avant-propos par Judit MAAR

-Discours d'ouverture par Pierre KENDE, Directeur de l'Institut1956 à Budapest

-Jennifer K. DICK, « Myung Mi Kim et l'emprisonnement dupoète dans une langue étrangère »

-Dominique RAYMOND, «L'affranchissement des prisonniers du dilemme »

-Elisabeth Ch. VISUVALINGAM, « L'Enigme de la loi. Leparadoxe de l'écriture emprisonnée dans Le Procès de Kafka »

-Jean-Pierre CAVAILLE, « Ecrire de la prison et sur laprison sous l'Ancien Régime

-Julie DELORME, « De la prison à la représentation :transgression et parole littéraire chez Marie Gagnon et Sergio Kokis »

-Anne-Julie AUVERT, « Faire un prisonnier, écrire poursurvivre »

-Benoît PIVERT, « Littérature des catacombes. Les écrivainsjuifs de langue allemande dans la Palestine des années 1930 - 1940 »

-Robert KAHN, «Oiseaux presque mortels de l'âme : PLNde Werner Krauss et l'angoisse de survivre »

-Agnieszka TWOREK, « La Mémoire emprisonnée dans le théâtrede Charlotte Delbo »

-Dominique KUNZ WESTERHOFF, « De l'Ecrit sur le mur àla figuration lazaréenne : la poésie de résistance et de déportation de JeanCayrol »

-Jean-Pierre ZUBIATE, « Jean Cassou poète : écriture ausecret, ascèse et conscience d'une co-existence »

-Lucie BERTRAND, « Comment libérer l'écriture emprisonnée ?»

-Laurent QUINTON, « Oubli, mode d'emploi. A propos desécrits de captivité des prisonniers de guerre français »

-Tumba SHANGO LOKOHO,« Sur les récits africains de la prison. Littérature, Histoire et Politique »-Jean-Francis EKOUNGOUN, « Silence ! tortures ! : point de vue du manuscritintégral des Soleils des Indépendances d »Ahmadou Kourouma » -

Christine BARON, « Ecriture emprisonnée et limite. De l'écritureà contrainte à l'écriture sous contrainte (Agamben, Chalamov, Soljenitsyne) »

-Isabelle HERSANT, « EgonSchiele en prison. Le je du critique au nom de l'artiste ou l'écriturede l'ami à la place de l'emprisonné »

-Traian SANDU, « La Passion selon Codreanu : les récits deprison d'un fasciste mystique »

-Gabriel MARDARE, « CEAUSHIMA, MON AMOUR ! Histoire dutortionnaire prisonnier de la plume »

-Stéphane SAWAS, « Du silence au cri : écrire sous ladictature des colonels grecs (1967-1974) »

-Maria TSOUTSOURA, « L'impact de la dictature des colonels(1967-1974) sur la langue grecque »

-Henri GARRIC, « Des oiseaux en prison : Les vertus de l'oiseausolitaire de Juan Goytisolo»

-Lydie MALIZIA, « Codage-décodage d'une Conversation enSicile d'Elio Vittorini »

-Jànos SZAVAI, «Gyula Illyès comme l'inversion de Paul Eluard.L'étrange destin d'Une phrase surla tyrannie »

-Péter HAHNER, «Hommage à István Eörsi »

-Elna BUDU FARAJI, « Altérités spatiales et linguistiques,reflets de la scission de l'individu dans une société emprisonnée par l'Histoire»

-Cécile KOVACSHAZY, « Libérer l'histoire. L'éloquence dusilence chez Kosztolányi et Kristof »

-Sophie AUDE, « Adám Bodor, perpétuel arpenteur d'un espaceclos »