Édition
Nouvelle parution
L. Dumur, Nach Paris!

L. Dumur, Nach Paris!

Publié le par Emilien Sermier

Louis Dumur

Nach Paris!

Edité et présenté par Françoise Dubosson et François Jacob

Gollion: Editions Infolio, 2014

330 p. / 12x18 cm

ISBN: 9782884748728

18,90 CHF

 

Présentation de l'éditeur:

La Première guerre racontée par un narrateur allemand, sous la plume d’un Genevois francophile et boute-en-guerre. Août 14, un jeune homme de bonne famille de Halle part la fleur au fusil. Ses compagnons d’armes, les officiers, la troupe, puis l’approche du front, la bataille et les bombardements, enfin l’occupation, les destructions et massacres, tout cela au pas de charge et avec des descriptions horrifiques de la barbarie allemande.
Une charge féroce contre le « Boche » et ses crimes, mais aussi un témoignage terrifiant sur la guerre.

Une pièce au dossier des horreurs de la guerre. Un roman qui rappelle comment, de part et d’autre, se nourrirent la colère et la haine.

 

Louis Dumur

En quoi Louis Dumur, écrivain genevois, est né à Vandœuvres en 1863 et mort à Paris en 1933, est-il intéressant pour un lecteur du début du vingt-et-unième siècle ? Ne chercherait-on pas, pour le seul plaisir de quelque joute intellectuelle, à valoriser une œuvre secondaire, indigne de figurer au panthéon des lettres françaises et lisible, en fin de compte, dans le seul cadre des particularités locales de la république de Genève ? Exit donc Louis Dumur, ces quatre-vingts dernières années du moins.

Ce ne sont pourtant pas moins de quinze romans qui sont présentés, entre 1890 et 1932, au jugement des lecteurs, et obtiennent, pour certains, un succès considérable. Après quelques titres où se dessine l’influence de Paul Bourget (Albert, 1890 ; Pauline, 1896), l’entrée dans le vingtième siècle se signale chez Louis Dumur par trois périodes créatrices marquées par un lieu et un destin particuliers : Genève, tout d’abord, avec en son centre la personne de Jean-Jacques Rousseau et, en toile de fond, le radicalisme genevois de la fin du XIXe siècle (Les trois Demoiselles du père Maire, 1909 ; le Centenaire de Jean-Jacques, 1910 ; l’École du dimanche, 1911) ; les champs de bataille de la Grande Guerre ensuite, avec ses ramifications à l’arrière et jusque dans les pays neutres (Nach Paris !, 1919 ; Le Boucher de Verdun, 1921 ; Les Défaitistes, 1923 ; La Croix rouge et la Croix blanche, ou la guerre chez les neutres, 1925) ; et enfin le monde russe (Dieu protège le tsar !, 1929 ; Le Sceptre de la Russie, 1930 ; Les Fourriers de Lénine, 1931 ; Les Loups rouges, 1932). Plusieurs de ces romans ont donné lieu à de violentes polémiques.

L’activité de Dumur fut également marquée par son rôle éminent, aux côtés d’Alfred Vallette, au Mercure de France, dont il a assuré la direction littéraire pendant plus de trente ans. Il lui fut alors donné de fréquenter nombre d’écrivains de l’époque, lesquels ont laissé de lui plusieurs portraits savoureux, depuis Rachilde jusqu’à Rémy de Gourmont ou Georges Duhamel sans oublier, bien entendu, le truculent Paul Léautaud.