Appel à contributions
Au numéro XXXI de Figures de l’art
L’art des villes
Cette publication fait suite au colloque L’art des villes organisé par Cécile CROCE, MCF HDR (esthétique, sciences de l’art et arts plastiques), Patrick BAUDRY, PR (sociologie et anthropologie) et Bernard LAFARGUE, PR (philosophie et esthétique) les Jeudi 29, vendredi 30 et samedi 31 janvier 2015 à Cap Sciences, Bordeaux,
Ce colloque a réuni des enseignants-chercheurs, des artistes (architectes, plasticiens, designers, performeurs, artistes son, photographes) et des responsables institutionnels et des élus qui, en interrogeant la place des arts dans la ville, analysent les manières contemporaines de "faire ville". Ces modalités ont été abordées selon trois axes : Arts de faire la ville ; Engagements artistiques ; Ambiances urbaines.
C’est dans ce cadre que Figures de l’art souhaite accueillir quelques articles supplémentaires.
Calendrier :
-Envoi des propositions sous la forme d’un texte de 4000 signes (espaces compris) et d’une courte biobibliographie, avant le 1er juillet 2015 aux adresses suivantes : cecile.croce@iut.u-bordeaux-montaigne.fr ; Bernard.Lafargue@u-bordeaux-montaigne.fr ; Patrick.Baudry@u-bordeaux-montaigne.fr
- Envoi des articles sélectionnés sous leur forme définitive (entre 20000 et 30000 signes, avec possibilité d’illustrations) avant le 7 novembre 2015
- Publication du numéro XXXI de Figures de l’art : L’art des villes en mai-juin 2016
Argument :
L'expression "art des villes" propose de considérer la ville comme un être vivant, qui cherche à faire le beau pour se sentir bien dans sa peau et séduire des visiteurs qui, en retour, vont la revivifier. Elle implique la prise en compte des projets, processus, gestes et pratiques économiques ou politiques qui distinguent la poïétique et l’esthétique d’une ville.
Si les artistes ou designers sont de plus en plus souvent sollicités par les édiles, leurs œuvres engendrent, à l’usage, des espaces hétérotopiques qui génèrent des ambiances nouvelles. Le décor ne relève plus en effet du parergon superfétatoire de l’esthétique kantienne mais d’un cadre de vie ou milieu (umwelt d’ Uexküll), dans lesquels les habitants se plaisent, ou non, à vivre. C’est pourquoi l’embellissement plus ou moins « vintage » des « centres historiques » devient l’un des principaux enjeux de l'attractivité touristique.
L’art des villes condense celui d’une époque, ses goûts et sa morale. C’est toute une conception du monde, une Weltanschauung manifestement hédoniste, qui se donne à voir dans ses choix esthétiques. C’est pourquoi l’ambiance d’une ville fait ressortir toutes sortes d’affects, d’attentes et de disparités entre ses habitants et ses hôtes de passage.
Ce sont ces pratiques plurielles, divergentes et contradictoires que les articles attendus devront prendre en compte pour mettre en évidence ce devenir artistique et esthétique par lequel chaque ville cherche à se parer en se distinguant des autres pour attirer la manne des touristes tout en devenant ce qu’elle est.