Actualité
Appels à contributions
L'archéologie du futur : cinémas africains et imaginaire

L'archéologie du futur : cinémas africains et imaginaire

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Viviane Azarian)

Conférence Internationale à l'Universitéde Bayreuth, Novembre 2011

L'archéologiedu futur : cinémas africains et imaginaire

Depuis ses origines, le cinéma est lié à l'histoire dans une doubleperspective rétrospective et prospective, qu'il soit geste d'appropriation dupassé par la mémoire ou qu'il soit mouvement d'anticipation du futur. Ainsi, lacréation filmique en Afrique se situe dans la tension entre d'une part archéologie,histoire et mémoire et d'autre part avenir et utopie.

Patrice Nganang, parlant des littératures africaines, appelle de ses voeuxl'avènement d'une « République de l'imagination » qui soit tout à lafois une chambre d'écho où bruisse le présent et une fabrique de rêves quiimaginent un futur pour l'Afrique. Nous proposons dans la même optique depenser le cinéma, cette « usine à rêves » en termes non pas seulementde représentation a posteriori, mais en termes detransmission et de transfiguration. Nous invitons ainsi à réfléchir à ladimension „préemptive“ des cinémas africains, leur capacité à répondre à l'urgenceen même temps qu'à anticiper. Ces propositions s'articulent autour de l'idéed'une continuité temporelle repérable dans les formes cinématographiques entrepassé, présent et futur selon la double modalité de l'actuel et du virtuel. Lecinéma africain ouvre à la fois un espace de mémoire et d'utopies, il se déploiedans des formes diverses, souvent hybrides qui vont du « souvenir au rêve »selon la belle expression de Gilles Deleuze dans Cinéma 2, Image-temps.

Pistes derecherches possibles :

Dans quelle mesure lescinémas africains renouvellent-ils aujourd'hui l'imaginaire émancipateur dontparle Simon Gikandi ? Quelles formes de prise en charge du passé ces cinémasproposent-ils ? Selon quelles modalités les usages du passé ouvrent-ils àune vision de l'avenir ? Peut-on identifier une continuité del'imagination politique et créatrice portée par les cinémas africains ?Assiste-t-on à l'émergence d'imaginaires nouveaux ? Comment se manifestela charge subversive du cinéma ?

Cinémas africains et référentialité (formes fictionnelles,documentaires et hybrides) ; Cinémas africains et mémoire ; Cinémas révolutionnaires,cinéma engagé ; Cinémas africains et préemption : utopies filmiqueset cinéma d'anticipation, SF

Veuillez envoyer vos résumés jusqu'au 12.02.2011: Ute Fendler: ute.fendler@uni-bayreuth.de et Viviane Azarian: viviane.azarian@uni-bayreuth.de

International Conference at the University of Bayreuth, November 2011

Archeology of the future : African cinema andimaginary

Since its beginnings cinema has beenconnected with history and this in a double respect: in a retrospectiveperspective appropriating the past by remembering or in a prospectiveperspective which anticipates the future. Thus the creation of movies in Africais situated between archeology, history and remembrance on the one hand andfuture and utopia on the other hand.

Patrice Ngnanang talks about – evenif it is in the context of African literatures – the rise of a „République del'imagination“  (republic ofimagination), which is to be a chamber in which the echo of the present rusheslike a dream factory which produces a future for Africa. From this perspectivewe wish to understand cinema as a “dream factory” which does not only createrepresentations a posteriori, but a factory of transmission andtransfiguration. Therefore, one aim is to focus on the prospective dimension ofAfrican movie worlds, their ability to react to the important questions of itstimes as well as to anticipate them. This is based on the idea of a timecontinuum which emerges at the cinematographic frontiers between past, presentand future in two kinds, the actual and the virtual. African cinema opens up aspace of remembrance and at the same time of utopia. It opens up in diverseforms which often are hybrid and which lead from remembrance to dream as GillesDeleuze so nicely put it in Cinéma 2, Image-temps.

Possible axis of research:

To which extent do African moviesrenew the emancipatory worlds of imagination which Simon Gikandi mentions? Howdo movies (cinemas) take on the past? Does dealing with the past open up avision for the future? Is there a continuity discernible in the political andcreative imagination? Are new worlds of imagination formed? How does thesubversive power of cinema manifest itself?

African movies and referentiality(fictional, documentary, hybrid forms; African cinema andremembrance/memory; revolutionarycinema, engaged cinema; African cinema and preview: cinematic utopias, SF

Please hand in abstracts until12.02.2011: UteFendler: ute.fendler@uni-bayreuth.de and Viviane Azarian:Viviane.azarian@uni-bayreuth.de