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Appels à contributions
L'Arbre à Palabres, N° Spécial Léon Gontran Damas

L'Arbre à Palabres, N° Spécial Léon Gontran Damas

Publié le par Marielle Macé (Source : Séverine Dumont)

 NUMÉRO SPÉCIAL LÉON GONTRAN DAMAS

APPEL A CONTRIBUTION : Numéro spécial de la revue L'Arbre à Palabres (Parution Février/Mars 2008)

DATE LIMITE : 31 Janvier 2008

La revue L'Arbre à Palabres prévoit de consacrer un numéro spécial à l'écrivain antillo-guyanais, Léon Gontran Damas (Cayenne, 1912 – Washington, 1978).
Nous sollicitons votre participation pour contribuer à l'intérêt critique sur l'oeuvre et la personnalité de cette figure majeure de la littérature francophone, souvent nommée, mais si peu valorisée par les exégètes des saintes écritures de la « Négritude ». Au-delà de l'intérêt pour un écrivain tôt reconnu en France, la volonté de réunir des chercheurs d'horizons différents au sein de ce numéro, reprend modestement le mot d'ordre qu'un éminent professeur, Marcel Mauss, adressait jadis à cet « Etudiant Noir » : Etablissons des connexions !

A l'occasion du 30e anniversaire de sa disparition, un dialogue entre historiens, littéraires, linguistes, musicologues, ethnologues, sociologues, archivistes, etc., permettra de commencer à lire Damas dans toute sa complexité. Explorer une oeuvre qui, depuis les années folles jusqu'aux années 1970, se situe au confluent des cultures, suppose que l'on s'écarte des « leçons ânonnées en dodine » par les « écoles » et « chapelles » de la critique. Ethnologue, journaliste, homme de radio et directeur de collection littéraire, Damas a su pratiquer un art du recueil pour notre édification à tous, par-delà nos différences. Sa trajectoire tant personnelle qu'intellectuelle est l'occasion d'explorer un « passé / à la fois simple / et composé ».

Une histoire de l'édition de ses textes, poétiques et en prose, clarifierait sans aucun doute une « Névralgie » de l'écrivain, « un dilemme au surcroît double / Etre ou pas / Etre ou paraître / tout à la fois hier / et aujourd'hui / ce jour d'hui déjà demain ».
En chemin, on pourrait s'interroger notamment sur ces « quelques rares » qui lui permirent de conserver « au toit de [s]a case / […] l'ancestrale foi conique » : Carter Woodson, Louis-Thomas Achille, Etienne Léro, Henri Eboué, Adrian Miatlev, J. A. Rogers, Ousmane Socé Diop, C. L. R. James, Nancy Cunard, Mercer Cook, Baghio'o Jean-Louis, Edmond Humeau, Jacques Audiberti, Charles Fasquelle, Katherine Dunham, Tchicaya U Tam'si, Iwiyè Kala-Lobé et tant « d'autres / des alentours » ; et enfin tous ceux qui parlons-en, à l'instar de Robert Romain ou Etienne Zabulon [deux dédicataires du recueil Pigments (Paris, GLM, 1937)], « entend[aient] / être avec [les mots] » la « Jeune Garde » d'une Guyane française, « Belle au bois dormant » en territoire américain ; « ceux qui hier opposèrent / un NON définitif » à la politique de personnes, pour impulser le « Mouvement de la Renaissance Guyanaise ».

Toutes les propositions seront étudiées avec la plus grande attention, l'originalité de l'approche étant un critère déterminant. Les articles devront être remis avant le 31 janvier 2008.