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Appels à contributions
L'animal dans le cabinet de curiosités

L'animal dans le cabinet de curiosités

Publié le par Marielle Macé (Source : Myriam Marrache-Gouraud)

L'animal dans le cabinet de curiosités

Journée d'étude(2e appel à contributions)

Université de Poitiers,MSHS

Vendredi 1er avril 2011

Issus de l'air, de la terre ou de l'eau, minuscules ou gigantesques, entiers ou fragmentés, les animaux tiennent une place essentielle dans les cabinets de curiosités. Tout collectionneur qui se respecte suspend à son plafond un beau crocodile, exhibe des peaux de serpents géants, des animaux exotiques ou énigmatiques, et toutefois ne se limite pas au fait zoologique. Dans le même lieu, il montre des plantes, des objets lointains, des monnaies, des coquilles, des peintures…

Cette journée d'étude consacrée aux animaux souhaite rassembler des chercheurs de différentes disciplines afin de s'interroger sur les modes de présentation et de représentation de l'animal dans les cabinets de curiosités européens des XVIe et XVIIe siècles.

Il faudrait tout d'abord s'interroger sur la nature des animaux que l'on recherche pour ces lieux, et sur leur mode de conservation et d'exposition : sont-ils séchés, naturalisés, conservés sous forme de fragments (os, peau, carapace, bec…) ou intégralement ? Quels sont les animaux les plus prisés ? Cherche-t-on à constituer des séries, des « tableaux », ou préfère-t-on la pièce unique ? Comment sont-ils disposés dans le cabinet ? Où peut-on trouver des ménageries d'animaux vivants ? Et comment se procure-t-on des animaux ? Il serait précieux de travailler sur les réseaux d'échange et de commerce (y compris géographiquement, par rapport aux voies commerciales, notamment maritimes), ainsi que sur les réalités économiques (coûts, jeu de l'offre et de la demande, modes d'acheminement et commandes).

On pourrait également aborder la question de la nomenclature et du classement, d'une part dans les catalogues, d'autre part sur les étagères du cabinet, en se demandant en particulier quel rôle jouent les traités d'histoire naturelle de l'époque dans les classements choisis. Quelles solutions trouve-t-on pour un animal que les savants eux-mêmes ne savent pas où classer ? Par ailleurs, les animaux n'étant pas seuls, on pourrait aussi s'interroger sur les conséquences, en termes de représentation, offertes par leur voisinage avec d'autres curiosités naturelles (botaniques), étrangères (exotica), ou avec des oeuvres d'art antiques ou modernes.

Enfin, on pourrait réfléchir à la manière dont certains animaux concourent à tisser un lien avec des imaginaires et des réalités antérieures (antiques, médiévales) ou à nourrir des préoccupations contemporaines.On pourra privilégier, pour aborder la question de l'animal, une approche littéraire, un angle esthétique ou une problématique liée à l'histoire des sciences, voire à l'histoire du livre et de la gravure scientifique, ou encore à l'histoire économique.

Les communications pourront éventuellement être centrées sur l'étude d'un cabinet en particulier, ou d'un animal spécifique.

Les propositions de communication seront à envoyer à Myriam Marrache-Gouraud avant le 1er février 2011 (myriam.marrachegouraud@yahoo.fr).

Lieu : Université de Poitiers, MSHS.

Cette journée d'étude s'inscrit dans le cadre des recherches menées sur les cabinets de curiosités au sein de l'équipe de curiositas, membre de Forell (E.A. 3816) à l'Université de Poitiers.