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L'amitié, lien social et politique en France et en Allemagne (XIIe-milieu du XIXe siècle)

L'amitié, lien social et politique en France et en Allemagne (XIIe-milieu du XIXe siècle)

Publié le par Marion Moreau (Source : Organisateurs)

L'AMITIÉ, LIEN SOCIAL ETPOLITIQUE

en France et en Allemagne (XIIe-milieu du XIXe siècle)

Université d'été de l'Institut historiqueallemand de Paris (3-6 juillet 2011)

Organisée encollaboration avec le Centre Roland Mousnier (Paris-Sorbonne), l'Écoledoctorale 2 de l'Université Paris-Sorbonne, le Graduiertenkolleg1288 « Amis, protecteurs, fidèles » (Fribourg-en-Brisgau) et le Centre Norbert Elias (EHESS)

Cette université d'été s'adresse aux doctorants etpost-doctorants qui, en France, en Allemagne, mais aussi dans d'autres pays,travaillent sur des thèmes en rapport avec l'amitié et le clientélisme, quelleque soit leur spécialité.

Elle souhaite accompagner le développement de recherchesprenant en compte l'amitié sous la forme dominante qui a été la sienne durantdes siècles. Si l'on peut la désigner comme un mouvement vers l'autre affichéavec effusion, une tension semble exister entre deux types de liens. Unerelation intime et particulière, vécue sur un mode passionnel, exaltée comme unidéal, du roman courtois aux épanchements romantiques, en passant par l'amitiéparfaite de Montaigne et La Boétie, coexiste avec une amitié publiquementaffichée, impliquant des groupes sociaux plus ou moins larges, et fondée sur l'échangede services. Si l'équilibre est nettement à l'avantage de la première à l'époqueactuelle, c'est le fruit d'une rupture historique. De lien plutôt formel,juridiquement et socialement reconnu, l'amitié prend à partir du xiie siècle les dehors d'unerelation affective, qui tend à s'assimiler à l'amour et en adopte le langage,alors qu'est réactivé l'héritage antique ; elle n'en demeure pas moins unlien politique et social par excellence. Aux xviiieet xixe siècles, enopposition à celle-ci, s'affirme puis triomphe l'amitié sentimentale, dont lasincérité est la clé de voûte.

Alors que les études privilégient les affinités électives etexceptionnelles entre de grandes figures, l'objet de la rencontre est plusvaste. Il s'agit d'envisager l'amitié sur le long terme, dans ses diversesmanifestations et mutations, en l'inscrivant dans une histoire qui n'a riend'intemporel. Un rapprochement entre l'ensemble de ses dimensions – politique,sociale, religieuse, symbolique, émotionnelle – apparaît en outre aussi fécondque nécessaire. Enfin, l'enjeu est d'embrasser tout le spectre social alors queles élites ont grandement focalisé l'attention : la comparaison entredifférents groupes sociaux et divers types de réseaux permettrait de mieuxappréhender pratiques et cultures amicales.

Le choix de privilégier les cas français et allemand sejustifie en premier lieu par la fécondité des recherches qui y sont menées,mais aussi par la richesse du matériau qu'ils proposent. Si leur rapprochement apparaîtjustifié, il ne prend tout son sens que si on l'envisage dans une histoireeuropéenne.

En accord avec ces perspectives, la réflexion pourrait s'articulerautour des axes suivants :

L'amitié, lien politique et social :

- relations entreamitié et politique, du village au sommet de l'État ;

- amitié dans lesdifférents groupes sociaux et dans tous types de réseaux ;

- amitié etengagement confessionnel.

Aspects théoriques et symboliques :

- évolution de laréflexion théorique sur l'amitié ;

- conceptions del'amitié dans différents groupes sociaux et cas de figure ;

- relations entrelien d'amitié et parenté.

Amitié formelle et amitié affective

Cette manifestation, organisée par Bertrand Haan et Christian Kühner, sedéroulera à l'Institut historique allemand de Paris. Les débats seront encadréset animés par Ronald G. Asch, Lucien Bély, Jean Boutier, Klaus van Eickels,Nicolas Le Roux, Kenneth Loiselle, François-Joseph Ruggiu et Bénédicte Sère. Leslangues de travail seront l'allemand, le français et l'anglais, dont une bonnemaîtrise est souhaitable.

L'Institut historique allemand prend encharge l'hébergement à l'hôtel en chambre simple, les frais dedéplacement, dans la limite de 200 € pour l'Europe et de 130 € pour la France,ainsi qu'un repas d'accueil et les déjeuners durant l'université d'été.

Une participation forfaitaire de 50 € sera demandée auxcandidats dont le dossier aura été retenu afin de valider leur inscription.

Doctorants et post-doctorants souhaitant participer à cette rencontresont invités à envoyer une propositionde communication de 3 000 à 4 000 signes (espaces compris), ainsiqu'un curriculum vitae, sous formatWord ou pdf, à l'adresse suivante : summerschool2011@dhi-paris.fr

Date limite decandidature : 21 février 2011

Les communications seront publiées sur le site www.perspectivia.net.