Essai
Nouvelle parution
J. Fortin, Camille Laurens, le kaléidoscope d'une écriture hantée

J. Fortin, Camille Laurens, le kaléidoscope d'une écriture hantée

Publié le par Romain Bionda (Source : Jutta Fortin)

Référence bibliographique : Jutta Fortin, Camille Laurens, le kaléidoscope d'une écriture hantée, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Perspectives », 2017, 258 pages.

EAN13 : 2757415824.
25€

 

Le spectre de la « mère morte », une mère physiquement présente mais émotionnellement absente, hante l’œuvre de Camille Laurens. Cette hantise laisse ses traces dans l’écriture romanesque de Camille Laurens, qu’on pourrait décrire comme un kaléidoscope : à chaque secousse, les mêmes thématiques, motifs et images obsessionnels forment une nouvelle figure. Les références intertextuelles (aux textes littéraires et mythiques, contes, paroles de chansons) et intersémiotiques (aux films, photographies, œuvres d’art), contenues dans les romans, sont autant de fragments du kaléidoscope imaginaire de l’auteure, qui éclairent, tout en les réfléchissant, les fragments d’histoires énigmatiques.

 

L’apport d’André Green est crucial pour étudier les rapports entre la présence textuelle d’enfants morts et le rôle de la mère à la fois vivifiante et mortifère. Il s’agit d’examiner la façon dont la romancière s’empare du concept de la « mère morte », qui se répercute dans son œuvre, pour en construire un mythe personnel.

Le spectre de la « mère morte », une mère physiquement présente mais émotionnellement absente, hante l’œuvre de Camille Laurens. Cette hantise laisse ses traces dans l’écriture romanesque de Camille Laurens, qu’on pourrait décrire comme un kaléidoscope : à chaque secousse, les mêmes thématiques, motifs et images obsessionnels forment une nouvelle figure. Les références intertextuelles (aux textes littéraires et mythiques, contes, paroles de chansons) et intersémiotiques (aux films, photographies, œuvres d’art), contenues dans les romans, sont autant de fragments du kaléidoscope imaginaire de l’auteure, qui éclairent, tout en les réfléchissant, les fragments d’histoires énigmatiques.

L’apport d’André Green est crucial pour étudier les rapports entre la présence textuelle d’enfants morts et le rôle de la mère à la fois vivifiante et mortifère. Il s’agit d’examiner la façon dont la romancière s’empare du concept de la « mère morte », qui se répercute dans son œuvre, pour en construire un mythe personnel.