Julie Wolkenstein
Les récits de rêves dans la fiction
Paris, KLINCKSIECK, 2006
collection "50 questions" n° 31
192 pages
135 x 210
isbn 10 : 2-252-03584-6
prix public : 13,50 €
Présentation de l'éditeur:
Pourquoi, comment inventer un rêve? Ce qui ne nous viendrait jamais à l'esprit dans la réalité (il est déjà risqué de raconter un rêve sans ennuyer son auditoire, mais alors, en raconter un faux! quel intérêt?), les auteurs de fiction (théâtre, romans, films) l'ont toujours pratiqué : défiant les mêmes difficultés que les récits de rêves authentiques (comment transcrire par le langage les émotions, les univers oniriques sans les trahir? quel sens leur donner? comment être sûr de la ligne de partage entre réel et songe?, etc.), les récits de rêves fictifs sont, contrairement aux nôtres, à ceux dont nous faisons l'expérience comme narrateurs ou comme auditeurs, élaborés par un démiurge, l'écrivain, et s'insèrent dans une oeuvre.
Les étudier, c'est d'abord dégager ce qui les lie au contexte religieux, littéraire, philosophique - en quoi reflètent-ils leur époque? - mais aussi interroger l'invariabilité de leurs éléments (prédictifs, symboliques, formels).
Quels instruments sont préférés pour dire cette expérience essentiellement différente? En quoi les rêves prêtés à des personnages imaginaires illustrent-ils les enjeux dramatiques et esthétiques de l'oeuvre dans laquelle ils apparaissent? Y a-t-il des procédures comparables entre l'élaboration du rêve fictif et la création artistique?
De la tragédie aux romans de l'intériorité, du texte à l'image, cet ouvrage parcourt les exemples les plus intéressants, les plus originaux, d'Eschyle à David Lynch, de Racine à Hitchcock, de Shakespeare à l'autofiction contemporaine.
l'auteur :
Julie Volkentein est maître de conférences en littérature comparée à l'université de Caen. Elle est l'auteur de quatre romans (Juliette ou la paresseuse; L'Heure anglaise; Colloque sentimental et Happy End) parus chez POL.