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De la traduction médiévale à la seconde main moderne. Théories, pratiques et impasses de la translatio contemporaine

De la traduction médiévale à la seconde main moderne. Théories, pratiques et impasses de la translatio contemporaine

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Vanessa Ernst-Maillet)

De la traduction médiévale à la seconde main moderne.

Théories, pratiques et impasses de la translatio contemporaine

Journées d’étude, Poitiers, 4 et 5 septembre 2014

CESCM – CESR

 

La question de la traduction et de la seconde main a été au cœur d’une réflexion que les clercs médiévaux n’ont cessé de renouveler. La traductologie médiévale en témoigne.

Les traducteurs du Moyen Âge se sont souciés de la nature et de la qualité de leur traduction : respect du mot à mot, choix délibéré d’une nette distance avec la langue et le rythme de la syntaxe de l’œuvre-source.

Confrontés à ceux qui posaient comme des nains et qui regardaient de haut les géants sur lesquels ils prétendaient s’être juchés, les clercs modernes, les philologues ont choisi une autre posture : la neutralité scientifique, le refus de la confrontation linguistique et épistémologique avec le texte à translater. Si, dans les dernières décennies, l’immense majorité des éditions-traductions de textes médiévaux présentent, longuement, leurs principes d’édition, très peu s’efforcent de justifier les choix qui ont fondé leur traduction, au-delà de quelques stéréotypes d’usage. La traduction d’œuvres médiévales, si peu problématisée, n’utilise-t-elle pas une langue artificielle, visant un destinataire non identifié ? Cette traduction peut-elle aller de soi, comme une évidence, car relevant toujours, plus ou moins, du « même au même », du moins en français, comme un domaine réservé aux spécialistes de la langue médiévale que des décennies d’avancées dans le champ de la « traductologie » ne concerneraient pas ?

 

PROGRAMME

Jeudi 4 septembre

 

Table 1 : « Traduire est éditer. Pourquoi (résistances et absences), pour qui, comment ? »  

 

14h30 : C. Galderisi : « Un truchement me faut quérir… » Peut-on traduire pour qui ne connaît pas le français médiéval ?

14h50 : J.-J. Vincensini : « Dix années de traduction : état des lieux »

15h10 : Discussion

 

Table 2 : « Un fort français ? Du même au même »

 

16h : N. Bragantini : « Transposition du même au même, ou accès à une altérité préservée ? Traduire l’Espinette amoureuse de Jean Froissart ».

16h20 : J.-M. Fritz : «Traduire les fatrasies : surréalisme et philologie »

16h40 : Discussion

 

Table 3 : « D’autres faces du même »

 

17h30 : V. Fasseur : « De l’ancienne langue d’oc au français moderne : l’exemple de Flamenca » 

17h50 : A. M. Babbi : « Les traductions des textes en ancien français en Italie »

18h10 : Discussion

 

Vendredi 5 septembre

 

Table 4 : « Une lettre immuable ? La théologie et la science »

 

9h30 : V. Agrigoroaei : «  Quelques réflexions au sujet des traductions de la Bible en français. Un problème de méthodologie ». »

9h50 : J. Ducos : « La science médiévale ou l'étrange familiarité »

10h10 : Discussion

 

Table 5 : « Deux seuils de la traduisibilité : le roman et la poésie »

 

11h : J. Cerquiglini-Toulet : « De soi à soi. Traduire en français la poésie française médiévale : la vibration sonore du même »

11h20 : Discussion

12h : M. Zink : « Conclusions »