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Lectures littéraires en public : le point de vue des organisateurs

Lectures littéraires en public : le point de vue des organisateurs

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Céline Pardo)

Journée d’étude, 26 juin 2015 (Paris, Maison de la recherche)

dans le cadre du programme collaboratif « Oraliser la littérature » animé par Françoise Waquet au sein du Labex Obvil

 

Lectures littéraires en public : le point de vue des organisateurs

 

La question des lectures littéraires en public, le plus souvent envisagée du point du vue des diseurs (écrivains, comédiens, amateurs… : on s’interroge alors sur le degré de leur engagement artistique, sur leurs motivations, leur art de la diction, etc.), gagne à l’être également du point de vue des organisateurs, lesquels constituent un pôle d’intermédiation littéraire rarement étudié.

Cette journée d’étude, à laquelle sont invités aussi bien des chercheurs en littérature que des historiens et des sociologues, voudrait examiner un ensemble de cas représentatifs des différentes pratiques de lectures oralisées en public du XVIe siècle à nos jours. Il s’agit à la fois de compléter l’inventaire des cadres dans lesquels ces lectures peuvent avoir lieu (matinées poétiques, festivals, spectacles de cabaret ; cour, salons privés, rue, usines, etc.), d’examiner l’identité sociale des organisateurs (origine, parcours, position dans le champ culturel, etc.) et bien sûr de réfléchir aux objectifs poursuivis, explicitement ou implicitement, par les organisateurs de lectures.

S’agissant de ce dernier point, voici une première piste possible de réflexion. Il semble qu’aujourd’hui la plupart des manifestations littéraires comportant des lectures à haute voix devant public, soit par des comédiens soit par les écrivains eux-mêmes, relèvent pour l’essentiel de trois types de projets et d’objectifs plus ou moins disjoints : la promotion des écrivains, des textes et/ou promotion d’un lieu (objectif éditorial et commercial), le développement de lectures-créations (objectif artistique), la captation d’un public élargi (objectif social et culturel – politique)[1]. On peut se demander si ces trois dimensions de la « publicité » littéraire orale se retrouvent à d’autres époques ou si elles sont propres à l’époque contemporaine. Cela revient à poser la question de la position de celle/celui qui ouvre un espace à la lecture, ainsi que du public de cette lecture, par rapport à la pratique poétique au sens large. Animer un salon ou réunir un cénacle implique une participation plus ou moins grande à ce qui s’y joue : c’est là une question qu’il faudrait aborder également.

L’ambition de cette journée d’étude, qui prendra la forme d’un atelier collaboratif et dont les communications ne seront pas publiées, est de faire le point sur l’état des connaissances en la matière, siècle par siècle. La matinée sera ainsi consacrée à de courtes interventions de spécialistes sur des cas précis et représentatifs de chaque époque, l’après-midi à une table-ronde afin d’élaborer des pistes d’étude transversales pour aborder ce sujet.

 

 

Contact : Céline Pardo (Paris-Sorbonne) et Jean-François Puff (Université Jean Monnet – Saint-Étienne)


Envoi des propositions avant le 20 mars 2015.

 

[1] Voir par exemple la table ronde organisée par la SGDL sur les « nouvelles formes de médiation par le livre », consultable en ligne : http://www.sgdl.org/ressource/documentation-sgdl/actes-des-forums/l-ecrivain-dans-la-cite/1334-nouvelles-formes-de-la-mediation-par-le-livre-experiences-de-la-litterature