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Scènes en lumière. Écritures et esthétiques de l’électricité

Scènes en lumière. Écritures et esthétiques de l’électricité

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Stéphane Tralongo)

Projet pluriannuel structurant

« La mise en scène théâtrale et les formes sonores et visuelles : emprunts esthétiques et techniques »

LISAA – EA4120

Journée d’étude

Scènes en lumière. Écritures et esthétiques de l’électricité

Samedi 12 octobre 2013, Université Paris-Est Marne-la-Vallée

Comité scientifique :

Jean-Marc Larrue (Université de Montréal), Marie-Madeleine Mervant-Roux (CNRS), Isabelle Moindrot (Université Paris 8), Giusy Pisano (ENS Louis-Lumière), Vivien Sica (Université Paris-Est Marne-la-Vallée), Sylvie Thouard (Université Paris-Est Marne-la-Vallée), Stéphane Tralongo (Université Paris-Est Marne-la-Vallée) et Éric Vautrin (Université de Caen Basse-Normandie)

L’avènement de la lumière électrique a ouvert, au tournant du xxe siècle, de nouvelles voies pour la création théâtrale comme pour l’activité spectatorielle, en contribuant à remettre en question les conditions matérielles, les règles théoriques et les habitudes perceptives qui se sont établies autour d’une production dramatique parisienne à la fois riche et diversifiée. Lieu privilégié pour l’expérimentation des technologies électriques, le théâtre fait partie, à cette époque, de ces grandes structures urbaines où l’on appréhende autrement le monde en se trouvant confronté à un mode d’illumination inhabituel, différent en bien des aspects de l’éclairage généralisé et naturalisé au gaz. De la façade du Châtelet éclairée à la lumière Jablochkoff à la fin des années 1870 aux promenoirs des Folies-Bergère ornés de lampes à incandescence dans les années 1900, l’installation d’appareils électriques relève de logiques promotionnelles qui influent sur les pratiques sociales entourant la représentation. Ce que le théâtre offre aussi plus particulièrement au même moment, c’est un espace de réflexion artistique où la mise en scène d’œuvres dramatiques et lyriques s’élabore à l’aune des nouvelles potentialités de l’électricité, non seulement en termes d’intensité, de distribution ou de coloration de la lumière, mais aussi par rapport à la frontière entre scène et salle. Loin d’être perçue de manière univoque par les gens de théâtre, la lumière électrique suscite une pluralité de conceptions scéniques qui reflète la variété des œuvres, des genres et des répertoires. Si sa généralisation dans les théâtres est indissociable de mesures politiques, elle est aussi liée à des enjeux techniques, économiques et artistiques donnant matière à débat, voire à polémique. Comment une réflexion esthétique sur l’électricité s’échafaude-t-elle à travers les discours d’auteurs, de metteurs en scène, de journalistes, mais aussi de techniciens et de directeurs ? Quelle place l’écriture de la lumière électrique prend-elle dans l’invention dramatique, la notation scénique et la réception critique ? De quels documents les historiens disposent-ils aujourd’hui pour retracer les pratiques et les conceptions de l’éclairage de scène qui sont apparues avec la lumière électrique ?

Cette journée d’étude, qui s’inscrit dans le cadre du projet pluriannuel structurant « La mise en scène théâtrale et les formes sonores et visuelles : emprunts esthétiques et techniques », vise à développer la recherche sur une collection unique de relevés de mises en scène conservée à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris. Les chercheurs seront ainsi invités à travailler sur ces relevés riches en informations sur l’éclairage (conduites, listes, schémas), tout en les mettant en relation avec d’autres fonds d’archives qui peuvent renseigner sur l’exploitation de la lumière électrique dans les théâtres de Paris. Les études portant sur une œuvre, un genre, une salle, une technique ou une personnalité en lien avec l’un des thèmes suivants seront particulièrement les bienvenues :

– Politiques d’électrification des salles (théâtres, music-halls et cabarets).

– Renouvellement des techniques d’éclairage (brevets, inventions, publicités, etc.).

– Impact de l’électricité sur la pratique théâtrale (interprétation, décoration, machination, etc.).

– Conceptions et théories de l’éclairage électrique (de personnalités connues – André Antoine, Adolphe Appia, Albert Carré – ou encore dans l’ombre).

– Réactions des critiques dramatiques et autres témoignages d’époque.

Chaque proposition de communication, comprenant un résumé d’une longueur maximale de 300 mots, une notice biographique et les coordonnées complètes de l’auteur (adresse postale, adresse électronique et numéro de téléphone), est à envoyer aux organisateurs de la journée d’étude, Vivien Sica et Stéphane Tralongo, avant le 15 juin 2013 à l’adresse électronique suivante : <electricite.theatre@gmail.com>.

  • Adresse :
    Université Paris-Est Marne-la-Vallée