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Journée d'étude Malcolm Lowry

Journée d'étude Malcolm Lowry

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Audrey Vermetten)

JOURNEE D'ETUDE MALCOLM LOWRY

A l'occasion du cinquantième anniversaire de la mort de Malcolm Lowry, une journée d'études consacrée à son oeuvre sera organisée en décembre 2007 à l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm, à Paris. Le but de cette journée est d'apprécier la vitalité des recherches suscitées par l'oeuvre de Lowry (voire - qui sait ? - d'encourager des vocations). Par conséquent, toutes les propositions seront examinées avec intérêt. On peut toutefois suggérer quelques pistes, de manière surtout à encourager le foisonnement des réflexions.

L'auteur d'Au-dessous du volcan était un poète dans l'âme. Jacques Darras, qui a traduit en 2005 ses poèmes pour Denoël, cite ainsi une lettre de l'écrivain : « Je ne pense pratiquement qu'à la poésie […] je me défends presque moi-même d'en écrire, tant je place la barre à des hauteurs inaccessibles, le résultat étant que je suis en train d'écrire un gros roman très triste sur Burrard Inlet appelé Ferry d'octobre pour l'île de Gabriola, dont je me dis parfois qu'il aurait été certainement mieux d'en faire dix poèmes très courts ». Mais Lowry fut aussi un novelliste de talent, un épistolier plein de verve, et un remarquable commentateur de son oeuvre. Plusieurs angles d'attaque s'offrent à qui voudrait rendre compte de la variété de son talent.

Dimension poétique de l'oeuvre
La poésie de Malcolm Lowry n'a été que peu étudiée. En-dehors des poèmes proprement dits, on peut se pencher sur la volonté du romancier de mettre les moyens de la poésie au service du récit : densité syntaxique et sémantique, construction symbolique, réseaux de signifiants, incorporation du lyrisme dans la trame narrative, etc. Replacée dans cette perspective, une étude des nouvelles, qui font volontiers appel aux ressources (notamment rythmiques) du montage, pourrait se révéler intéressante.

Le fantasme de l'oeuvre totale
L'imagination romanesque de Lowry est hantée par le double modèle de la Divine Comédie et des Âmes mortes : quelle en est la traduction dans l'oeuvre ? Après le Volcan, l'écrivain multiplie les projets de trilogie dont le roman de 1947 doit constituer la pierre angulaire, et tente d'intégrer les récits postérieurs à ses plans. On pourra revenir sur cette conception de l'oeuvre comme work in progress, ou, pour utiliser la métaphore architecturale chère à l'auteur, comme un édifice toujours à achever. Par ailleurs, l'aspiration de Lowry à l'oeuvre complète, formant système, pourra être mise en relation avec la conception du roman comme explication chiffrée du monde.

L'écrivain exégète de son oeuvre
Il n'est guère de critique qui ne se rapporte, pour commenter les récits de Lowry, aux commentaires de l'écrivain lui-même. La célèbre préface à la traduction française d'Au-dessous du volcan mériterait à elle seule une analyse. Lowry était passablement isolé (géographiquement et matériellement) de la vie littéraire de son temps : on pourra dans de telles conditions se pencher sur le rôle de la correspondance dans le processus d'explication et de diffusion de l'oeuvre.

Tels sont quelques-uns des aspects qui pourraient être abordés, mais, bien entendu, cette liste n'est pas limitative.

Merci d'envoyer vos propositions, d'une page au plus, avant le 30 août 2007 à l'adresse suivante : audrey.vermetten@gmail.com

  • Responsable :
    Audrey Vermetten
  • Adresse :
    Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm