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L’objet de l’exposition : l’architecture exposée #2

L’objet de l’exposition : l’architecture exposée #2

L’objet de l’exposition : l’architecture exposée #2

Vendredi 11 Avril 2014

Université François-Rabelais de Tours

 

Cette journée d’étude s’inscrit dans le cadre du séminaire « L’objet de l’exposition », qui réunit les étudiants de l’option « Médiation culturelle et Pratiques de l’exposition » du master en histoire de l’art de l’Université de Tours et de master Art de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Bourges. Elle bénéficie du soutien du laboratoire InTRu (EA 6301).


« L’objet de l’exposition » porte une réflexion sur l’exposition comprise en tant qu’objet d’étude à part entière. Celle-ci n’est pas seulement envisagée comme un matériau privilégié de l’histoire de l’art ou de la muséologie, mais comme une pratique qui est, par essence, aux croisements de différentes disciplines et qui génère donc des questionnements qui lui sont propres. Au regard de son histoire, qui l’a vue s’affirmer de plus en plus comme une pratique discursive avec ses méthodes, sa grammaire –  jusqu’à donner à son créateur le statut d’auteur (le curateur/commissaire) – l’exposition est considérée comme un objet complexe et questionnée à travers toutes ses composantes, de sa production à sa réception. Dans ce but, le séminaire cherche à croiser les points de vue en sollicitant des chercheurs, des commissaires d’exposition, des responsables d’institutions culturelles, des scénographes, des artistes…


Chaque année, le séminaire se propose d’aborder ce vaste champ de recherche à travers le choix d’une thématique particulière, reprise lors d’une journée d’étude qui clôture le cycle. Pour une seconde année, c’est « l’architecture exposée » qui est étudiée, en partenariat avec le Fonds Régional d'Art Contemporain de la région Centre et le Centre de Création Contemporaine de Tours.

 

Programme du séminaire 2012/2013 :

http://intru.hypotheses.org/1487

Programme de la première journée d’étude du 3 mai 2013 :

http://f.hypotheses.org/wp-content/blogs.dir/371/files/2013/04/Programme3.pdf

 

Programme du séminaire 2013/2014 :

http://www.ensa-bourges.fr/index.php/fr/la-recherche/lobjet-de-lexposition/architecture-exposee2/architecture-exposee-rencontres

 

Appel à contribution 2014 :

http://www.ensa-bourges.fr/index.php/fr/la-recherche/lobjet-de-lexposition/architecture-exposee2/appel-a-contribution

 

Argumentaire de la journée d’étude :

 

La première journée d’étude organisée dans le cadre de ce séminaire, le 3 mai 2013, nous a permis de poser les jalons d’une histoire des expositions d’architecture et des institutions qui lui sont consacrées. A cette occasion, nous avons pu noter à quel point cette histoire croise celles des discours sur l’architecture et contribue, en retour, à modifier le statut des outils de conception qu’utilise habituellement l’architecte. C’est donc, avant tout aux potentiels discursif et légitimant de l’exposition et des institutions qui l’accueillent que nous nous sommes intéressés.


Cette année, nous souhaitons compléter cette approche par une attention portée plus précisément sur les techniques et les « gestes » de mise en exposition. Ainsi, si commencer à assembler les éléments épars d’une histoire des expositions d’architecture semblait une étape nécessaire, ils nous semblent aujourd’hui que de véritables outils d’analyse de ces expositions manquent. Il n’existe ni vocabulaire, ni typologie des modes d’exposition qui fasse autorité et ce manque traduit peut-être notre incapacité à appréhender complètement les spécificités du langage expositionnel. Par contre, des outils existent déjà pour parler de l’œuvre, de l’installation et des différents médiums artistiques. Or, les démarches artistiques qui travaillent à révéler le cadre architectural de l’exposition, qui se sont emparées des techniques de conception de l’architecture et des objets qui en résultent, ne manquent pas.


Depuis, au moins les années 1960 et le rejet d’une conception autonome de l’œuvre d’art, les artistes ont développé un ensemble de pratiques qui prennent en compte l’espace, le contexte institutionnel comme des données inhérentes à leur création. Les interventions in situ et la critique institutionnelle ont largement contribué à la mise en valeur et donc à l’exposition, voire à la mise en péril de l’architecture. On pense notamment au travail d’artistes tels que Michael Asher, Daniel Buren, Gordon Matta-Clark ou Jean-Michel Sanejouand.

De même, les artistes s’approprient régulièrement le vocabulaire traditionnellement attaché au travail de l’architecte. Le plan, la maquette, les modélisations sont des médiums que l’on rencontre dans nombre d’installations. On pense cette fois, entre autres, aux projets de Dan Graham, Mike Kelley, Bertrand Lamarche ou Nicolas Moulin. Par la mise en scène des objets de projection de l’architecte, ces artistes font sans aucun doute œuvre d’exposition : ils prennent en charge, comme le ferait un commissaire d’exposition, la mise en vue des artefacts qui composent leurs dispositifs, à tel point que les frontières entre ces différents statuts en viennent à disparaître.

 

Le vocabulaire et les outils pour décrypter ce type de productions où l’artiste fait œuvre de l’exposition existent. Il nous semble donc possible de partir de ces « gestes », d’y puiser des modèles d’analyse, pour opérer un retour sur la pratique de l’exposition d’architecture, comme il nous semble nécessaire de faire appel aux compétences des scénographes, curateurs et autres praticiens de l’exposition. Comprendre comment se joue la mise en vue de l’objet architectural – qu’il s’agisse du bâtiment en lui-même, de l’espace de monstration ou de leur représentation – ne peut se faire qu’en croisant ces perspectives plurielles.
Cette journée d’étude sera l’occasion de créer le lieu de cet échange de points de vue et de compétences afin de favoriser une approche pluridisciplinaire de notre objet d’étude. Ainsi, suivant les réflexions menées dans le séminaire, les contributions provenant d’horizons divers seront privilégiées. Nous serons particulièrement sensible aux propositions provenant d’artistes qui expérimentent un rapport à l’architecture et de chercheurs qui s’y intéressent, ainsi qu’à celles qui seront portées par des scénographes, des responsables d’institutions culturelles et des commissaires d’expositions.

 

Date limite pour le dépôt des propositions : 13 janvier 2014


Conditions de soumission :


Les propositions (titre et résumé de 3000 signes maximum), accompagnées d'une brève présentation des recherches de l'auteur (préciser l’institution ou l’organisme de rattachement s’il y a), doivent être envoyées à : l-architecture-exposee@ensa-bourges.fr


Les réponses seront données la première semaine du mois de février. Les frais de déplacement seront pris en charge par les structures organisatrices.

 

École Nationale Supérieure d'Art de Bourges : http://www.ensa-bourges.fr

Département d’histoire de l’art – Université François-Rabelais de Tours

InTRu - Université François-Rabelais de Tours : http://www.intru.univ-tours.fr

 

Organisation :

 

Enseignants :


Frédéric Herbin (InTRu - Université François-Rabelais de Tours)

Hervé Trioreau (École Nationale Supérieure d’Art de Bourges)

 

Étudiants de l’option « Médiation culturelle et Pratiques de l’exposition de l’Université de Tours :

Camille Brosseaud, Murielle Chardron, Aurore Dufresne, Sarah Eddoha, Manon Périchon, Quentin Shigo, Victoire Varenne.

 

Étudiants de l’École Nationale Supérieure d’Art de Bourges :

Magaldi Natalia Bomtempo, Ismaïl Chekkali, Bruna Jorge, Marguerite Pierronnet, Chiraz Salah, Maxime Thoreau.

 

Lieu :

Université François-Rabelais de Tours

 

Date :

Vendredi 11 avril 2014