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Joseph Colomb, Leoš Janáček et La France

Joseph Colomb, Leoš Janáček et La France

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Centre culturel tchèque)

Référence bibliographique : Joseph Colomb, Leoš Janáček et La France, Editions de l'île bleue, 2014.


Le Centre tchèque de Paris, les Editions de l'île bleue et Musicabohemica vous convient à la soirée de lancement du livre éponyme de Joseph Colomb, ponctuée d'un concert en trois partie avec la participation de l'Ensemble de jeunes voix Aposiopée (direction : Natacha Bartošek), la pianiste Sarah Lavaud, le ténor Christophe Crapez, la mezzosoprano Eva Gruber et les pianistes Sylvie Leroy et Satoshi Kubo. Un verre de l'amitié clôturera la soirée.

Le tribunal de l’Histoire peut-il se tromper provisoirement ? Si, dix ans après sa disparition, contrairement à l’Allemagne, on ne reconnut dans notre pays à Janáček ni ses mérites, ni son apport, devait-on l’ignorer définitivement ? Le temps a fait son œuvre, - pensait-on - il a effectué le tri entre les génies et les faiseurs.

Romain Rolland, cependant, dans un courrier privé écrivait dès 1924 : « Janáček est un grand musicien dramatique […] Je ne vois personne à lui comparer dans ce domaine, en Europe actuelle ». Opinion que reprit Jean Mistler en 1954 : «  Janacek est un des plus grands musiciens modernes et sa Jenůfa […] est un des drames lyriques les plus puissants qui aient paru depuis un siècle ». Pourquoi avoir attendu si longtemps pour reconnaître cette évidence ressentie par seulement quelques musicologues ?

Pourtant, sans appuis efficace et  prononcé d’écrivains, d’artistes et d’autres personnalités influentes dans notre pays, après avoir parcouru peu à peu un chemin dans le cœur des mélomanes, ce qu’on prenait pour bizarrerie ou exotisme ou encore naïveté se révéla une musique moderne exigeante, originale et forte et d’une beauté sidérante dès qu’on voulut bien l’entendre.

Ce livre essaie de comprendre pourquoi, en France, on a ignoré si longtemps la musique de Janacek en tentant d’analyser les forces qui l’ont rejetée et d’un autre côté l’action de tous ceux, musicologues et musiciens, qui l’ont soutenue.

 

Joseph Colomb, mélomane passionné par les rapports entre la musique populaire et la musique savante, chemine avec la musique de Janáček depuis son adolescence. Aux côtés d’Eric Baude et d’Alain Chotil-Fani, il participe, depuis une douzaine d’années, à un site sur la musique tchèque, http://musicabohemica.blogspot.fr.

Interventions aux Journées Janáček à l’Opéra Bastille 2007, au Colloque international Paris 2008, conférences au Festival de Saintes, 2013 et 2014.

Programme musical :

Nocturnes populaires, Petites Reines, Rákoš Rákoczy

Ensemble de jeunes voix Aposiopée, direction Natacha Bartošek

Satoshi Kubo, piano

 

Dans les brumes

Sarah Lavaud, piano

Le Journal d’un disparu (extraits)

Christophe Crapez, ténor

Eva Gruber, mezzo

Sylvie Leroy, piano

Ensemble de jeunes voix Aposiopée, direction Natacha Bartošek

Salle Janáček

Entrée libre, réservations au 01 53 73 00 22 ou en écrivant à ccparis@czech.cz.

 

L’Année de la musique tchèque

Sous le haut patronage de la mezzosoprano Magdalena Kožená

et du chef d’orchestre Sir Simon Rattle.
Sous la présidence d’honneur de Jiří Bělohlávek, chef de la Philharmonie tchèque,
et le patronage politique de Miloš Zeman, président de la République tchèque.

L’histoire des pays tchèques est mouvementée et a connu de nombreux revirements. De sorte que c’est souvent dans la culture, et notamment dans la Musique, que nous trouvons une continuité et un des éléments fondateurs de l’identité tchèque.

Les noms des compositeurs Bedřich Smetana, Antonín Dvořák, Leoš Janáček, Bohuslav Martinů, Josef Suk, Jan Dismas Zelenka et quantité d’autres, sont autant de personnalités reconnues dans le monde entier comme « typiquement » tchèques.

Il se trouve que les compositeurs cités, ainsi que bien d’autres encore, ont des comme dates-anniversaires des années terminées par le chiffre 4. C’est la raison pour laquelle, depuis longtemps déjà, ces années sont l’occasion de commémorations et de projets musicaux autant en Bohème que dans le reste du monde. Ainsi, en 1924 déjà, le centième anniversaire de la naissance de Bedřich Smetana avait donné lieu à des célébrations importantes. Cette coutume s’est depuis élargie à l’ensemble des personnalités musicales tchèques.

En 2014, le ministère de la Culture tchèque initie l’Année de la musique tchèque, en collaboration avec les ministères de l’Education, des affaires étrangères et du Développement régional. Elle proposera un très grand nombre d’activités – concerts, conférences, projections… – dédiées à la mise en valeur et à la réflexion au sujet de la musique tchèque dans son ensemble.