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Appels à contributions

"J.M.G. Le Clézio explorateur des royaumes de l'enfance"

Publié le par Vincent Ferré (Source : Dr. Dominique Lanni)

Université de Malte. Centre d'Etudes Romanes. 

Vendredi 18 mai 2012.

Organisateurs : Dr. Dominique Lanni et Dr. Nicolas Pien

 

La remise du prix Nobel de Littérature en 2008 à J.M.G. Le Clézio a été suivie d’une salve bienvenue de journées d’études, colloques, publication explorant son oeuvre et son imaginaire. Pour autant, peu se sont attachés à rendre compte de la dimension « enfantine » de cette oeuvre qui a toujours privilégié l’enfant comme héros de fictions soit directement destinées à la jeunesse, comme en témoignent les publications de textes courts dans la collection « jeunesse » de Gallimard,  Mondo, Lullaby, Celui qui n’avait jamais vu la mer, Les Bergers ou encore Pawana, ou les nombreux enfants, héros et personnages secondaires, qui traversent les romans de cet auteur depuis Le Procès-verbal. Quelle (s) signification(s) donne Le Clézio à l’enfance ? Ces récits mettent en scène des enfants désireux de vivre libres, en dépit des contraintes du monde adulte, en explorant ou en créant des royaumes secrets, sous le signe de la découverte, en quête d’une vie en harmonie avec les éléments. En marge, ils sont généralement des « voyants » qui lisent naturellement le monde tout en l’éprouvant comme s’il était premier – comme chez R-L. Stevenson et d’autres auteurs de romans d’apprentissage – ,  et ils sont, dans certains cas, pour l’auteur, une façon de mettre au jour le mythe et ce, même au sein de la modernité. Qui sont ces enfants ? Peut-on les catégoriser ? Quelle est la part d’enfance des personnages lecléziens devenus adultes ? En quoi l’enfance est-elle une raison d’être pour ces personnages ? Autant de questions préliminaires qui ouvrent sur d’autres questions, au fondement de l’oeuvre de Le Clézio puisque lui-même, inlassablement, lors des rares entretiens qu’il livre, répète que c’est sa propre enfance, marquée par l’occupation et par l’exil, qui est à la naissance de son désir d’écrire. Quels sont ces royaumes dont ses enfants rêvent, qu’ils atteignent, qu’ils inventent ou qu’ils ne rejoindront jamais ? De quelle matière sont ils construits ? Sont-ils réels, utopistes ou fantasmés ?  Sont-ils autobiographiques, seulement issus d’un substrat autobiographique ou encore purement imaginaires ? Y a-t-il une poétique, un imaginaire, une narration communs à tous ces récits et ces personnages? Cette poétique induit-elle un sens ? «  Cet enfant porte en lui l’avenir de notre race humaine. » a écrit Le Clézio dans son discours de réception à l’académie de Suède, soulignant ainsi l’importance capitale de cet être. L’objectif de cette journée d’étude est d’apporter des réponses à ces questions et à d’autres que pose la lecture attentive de cette oeuvre dans le sens que nous venons d’exposer afin de rendre compte dans son sens le plus large de l’enfant leclézien dans son environnement.

 Les communications sont ouvertes aux propositions transdisciplinaires, comparatistes et génétiques et pourront porter sur une oeuvre en particulier, sur plusieurs oeuvres, analyser la relation entre le texte et les images ( notamment sur les illustrations qui accompagnent certains textes comme Pawana)

Les propositions de communication doivent comporter un titre, un résumé de 300 mots et quelques mots clés. Le temps de présentation de chaque communication est fixé à 20 minutes. Les communications seront publiées sous réserve d’acceptation par le comité de lecture composé des organisateurs et d’experts indépendants.

Date limite d’envoi des propositions de communication aux responsables : 31 janvier 2012.

Contacts : Dr. Dominique Lanni : dominiquelanni@um.edu.mt  ou dominiquelanni@yahoo.fr ; Dr. Nicolas Pien : Nicolas.Pien@ac-martinique.fr