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Jean Peytard : syntagmes et entailles

Jean Peytard : syntagmes et entailles

Publié le par Florian Pennanech (Source : Mongi Madini)

Colloque international

« Jean  Peytard : syntagmes et entailles »

Université de Franche-Comté, Besançon 7-9 juin 2012

(2e circulaire)

 

Présentation générale et

appel à communication

 

 

 

Le projet d’une manifestation scientifique consacrée à Jean Peytard voit le jour. Elle est destinée à la fois à rendre hommage à cette figure marquante, à mesurer son apport scientifique et à ouvrir ou rouvrir, dans les champs conceptuels qu’il a explorés ou mis en relation, à la fois l’historicité et l’actualité des débats.

Sur proposition du président de l’Université de Franche-Comté, Claude Condé, et avec le soutien de personnalités scientifiques éminentes,  deux colloques  internationaux sont organisés en miroir.

Le premier, sur invitation, à l’initiative du NAD, Université du Minas Gerais  (UFMG Brésil),  se tiendra à l’Université  Fédérale d’Ouro Preto, lors de la semaine de la Francophonie les 21, 22, 23 mars : « Jean Peytard precusor no campo da linguistica discursiva e didatica de linguas ».

Le second, sur appel à communication, à l’initiative du  LASELDI (ELLIADD à partir de janvier 2012), Université de Franche-Comté (UFC) se tiendra à Besançon  (UFR SLHS et IUFM) les 7, 8, 9  juin : « Jean Peytard : syntagmes et entailles ».

 

 

 

 

 

PRÉSENTATION DE JEAN PEYTARD

 

Voici cinquante ans, en 1962, Jean Peytard, entame à Besançon une carrière universitaire à la Faculté des Lettres. Il contribuera de façon décisive (ainsi que  B. Quemada dans un autre champ), à faire de Besançon un pôle important de la linguistique française en s’attachant particulièrement au dialogue avec la littérature et les sciences humaines.

Jean Peytard invente le pluriel des sciences du langage à l’époque où la linguistique est toujours une science pilote, dans la décennie 60-70, en se plaçant à la fois du  côté des discours et des textes et du côté de l’enseignement. En effet, auteur d’une thèse sur la préfixation en français et d’une thèse complémentaire sur les variantes chez Lautréamont, co-auteur d’une grammaire, initiateur de ce qui deviendra la sémiotique différentielle, c’est aussi, des origines de sa carrière (il a enseigné douze ans à l’Ecole Normale de Mâcon), au terme de ses travaux, un didacticien.

La didactique du français, du français langue étrangère et de la littérature est une ligne de force qui ne se dément pas de Linguistique et enseignement du français écrit avec Genouvrier en 1970 à Discours et enseignement du français écrit avec Sophie Moirand en 1992 en passant par Littérature et classe de langue  écrit avec plusieurs collaborateurs en 1982. Elle est en  rapport avec l’activité de diffusion du français dans le monde et participe à l’impact international de Jean Peytard, notamment par l’intermédiaire de la direction de thèses et de ses liens avec les institutions comme le CREDIF et ses séminaires de recherche.

La sémiotique différentielle ou de l’altération qu’il élabore à partir des années 80, contre Greimas et avec Bakhtine –auquel il-consacre un ouvrage-, met la variation et le mouvement du sens au coeur des processus discursifs  et interdiscursifs, qu’il s’agisse du texte littéraire, de la page de journal ou de l’émission de TV.

L’association ‘linguistique, sémiotique, didactique’ (à laquelle s’ajoute l’informatique dans les années 85-90) caractérise aussi bien les recherches qu’il mène que celle qu’il dirige et, en relation avec son intérêt pour la dimension sociale et idéologique, en fait un promoteur de l’analyse des discours. Cette association est à la fois une constante et un principe d’évolution de sa réflexion.

Ses publications (ouvrages et revues) se distribuent ainsi, d’après le volume de Mélanges qui lui est consacré en six champs parfois doubles : « didactique », « sémiotique littéraire », « linguistique et épistémologie », « discours sociaux, oralité », « sémiotique visuelle et des médias », « informatique, logique, textes scientifiques ». M. Arrivé signale que c’est « l’un des professeurs de linguistique qui ont fait soutenir le plus grand nombre de thèses » (une centaine). Les centres de recherche qu’il a fondés à Besançon (le Crelef au début des années 70, le Grelis avec Thomas Aron au début des années 1980), les publications (Cahiers du Crelef, Semen avec Th. Aron), les séminaires qu’il anime (en collaboration avec J. Bourquin et Th. Aron à Besançon, avec J. Cortes  à l’Ens St Cloud et S. Moirand à Paris 3) sont un autre aspect de son activité scientifique intense. Son rayonnement international tient aussi aux missions à l’étranger, aux thésards d’Afrique ou d’Amérique latine et à ses cours d’été dispensés de 1972 à 1986 à Middlebury College aux Etats-Unis.

 

 

 

OBJECTIFS ET THÉMATIQUES DES COLLOQUES  EN MIROIR

Les colloques en miroir du Brésil (21- 23 mars 2012) et  de Besançon (7-9 juin 2012) ont une ambition historique et épistémologique à l’égard de laquelle la figure de Jean Peytard est un repère et un déclencheur : en faisant le point sur la réception de ses textes, en évaluant le dynamisme des axes de travail qui ont été les siens ou qu’il a initiés, ce sont les évolutions des sciences du discours dans le paysage scientifique actuel qui seront interrogées. Le colloque brésilien et le colloque bisontin ont chacun leur thématique dominante et leur organisation propre :

·           Au Brésil, la thématique dominante sera l’articulation entre la linguistique discursive, l’analyse de discours et la didactique des langues. Il s’agit d’un colloque sur invitation (Président du comité scientifique  Pr Ida Lucia Machado).

·           A Besançon, la thématique dominante du colloque « Jean Peytard : Syntagmes et entailles » sera, sans exclure les aspects didactiques, l’articulation conceptuelle « Altération, Variation, Evaluation »  dont se réclame Syntagmes 4 (1992) et qui interroge l’interconnexion du social et du discursif, des théories du sens et des sujets dans les sciences du langage (et d’autres disciplines des sciences humaines).

 

ARGUMENT DU COLLOQUE  DE BESANCON

Trois orientations pourront être privilégiées  qui sollicitent les protagonistes de plusieurs « générations » (génération des contemporains et collaborateurs, génération des chercheurs qui ont été ses thésards, génération de ceux qui le lisent et poursuivent sa réflexion  ou s’y confrontent) :  

·                                Une orientation disciplinaire et interdisciplinaire.

Jean Peytard a beaucoup travaillé en collaboration et beaucoup oeuvré pour les décloisonnements : linguistique-sémiotique-didactique, ‘linguistique et littérature’ (une relation réexplorée par le colloque de 2008 Cluny 40 ans après organisé à Besançon par le Laseldi et ATST), analyse de discours et didactique, analyse textuelle et informatique, sociolinguistique et dialogisme, sémiotique et analyse des médias. A l’heure de la valorisation de l’interdisciplinarité, quelles sont les connexions qui gardent leur pertinence, quelles sont celles qui  ont émergé ?

·                                Une orientation centrée sur les concepts, leur évolution, leur postérité.

Les concepts de J. Peytard sont soumis au sein de ses  propres écrits à « l’autrement dit/ autrement fait » et connaissent des reformulations et des réajustements. Ces concepts-clés (variation, tiers parlant, mediacritique, instances, entailles….) dont les acceptions et filiations sont à rappeler ont-ils été repris, transformés, discutés ? Sont-ils recoupés par d’autres ? Comment le positionnement bakhtinien et les autres positionnements théoriques peuvent-ils être interprétés et réévalués aujourd’hui ?

·                                Une orientation centrée sur la transmission et la réception.

Jean Peytard a toujours déclaré ne pas vouloir fonder « une école de Besançon ». Ceux de ses thésards qui ont configuré les sciences du langage ont-ils des éléments en commun ? Comment le comprennent ceux qui ne l’ont connu qu’à travers ses écrits à des époques différentes ? De quelles lectures et de quelles critiques fait-il l’objet ? De quelles appropriations son oeuvre est-elle source ? Quels courants actuels peut-on rapprocher de ses travaux ?

 

 

 

ORGANISATION

 

Comité scientifique

Président du  comité scientifique : Claude Condé (U. Franche-Comté)

 

Jean-Michel Adam (U. Lausanne), Marcia Arbex (U. Fédérale Minas Gerais, Brésil), Michel Arrivé (U. Paris-Ouest Nanterre),  Saburo Aoki (U. Tsukuba, Japon), Henri Boyer (U. Paul Valéry, Montpellier 3), Jean-Claude Beacco (U. Sorbonne-Nouvelle Paris 3), Dominique Bourgain (U. Lyon 2-Lumière), Patrick Charaudeau (U. Paris 13-Nord), Jean-Claude Chevalier ( U. Paris 8-Vincennes-Saint Denis), Jean-Louis Chiss (U. Sorbonne-Nouvelle Paris 3), Rosalina Chianca (U. Fédérale Paraiba, Brésil),  Jean-Paul Colin (U. Franche-Comté), Jacques Cortes (U. Rouen), Daniel Coste (ENS Lyon), Wander Emediato (U. Fédérale Minas Gerais, Brésil), Daniel Jacobi (U. Avignon et Pays de Vaucluse), Yves Jeanneret (Celsa, Université Paris-Sorbonne),  Ida  Lucia Machado (U. Fédérale Minas Gerais, Brésil), Juan Manuel Lopez Munoz (U. Cadix, Espagne), Dominique Maingueneau (U. Paris-Est Créteil), Marcel Muller (U. Ann Arbor, USA), William Menezes (U. Fédérale Ouro Preto, Brésil), Sophie Moirand (U. Sorbonne-Nouvelle Paris 3),  Marie-Françoise Mortureux (U. Paris-Ouest Nanterre), Jean Mouchon (U. Paris-Ouest Nanterre),  Raquel Pastor de De la Silva (U. Nationale Tucuman, Argentine), Marie-Anne Paveau (U. Paris 13-Nord), André Petitjean (U. Paul Verlaine Metz), Louis Porcher (U. Sorbonne-Nouvelle Paris 3), Alain Rabatel (U. Lyon 1), Christiane Rochebois (U. Fédérale Vicosa, Brésil), Amanda Scherer (U. Fédérale Santa Maria, Brésil), Eliana Scotti-Muzzi (U. Fédérale Minas Gerais, Brésil), Valérie Spaëth (U. Franche-Comté), Jean-Marie Viprey (U. Franche-Comté) xxxxxx

 

Comité d’organisation (Université de Franche-Comté)  Mongi Madini, Evelyne Bérard, Andrée Chauvin-Vileno, Daniel Lebaud, Séverine Equoy-Hutin

 

Soumission des contributions

Les propositions de communication comporteront un résumé (une page A4) et une bio-bibliographie sommaire de l’auteur.

Une attention particulière sera accordée aux propositions destinées à être présentées sous forme de posters, émanant de jeunes chercheurs (docteurs ou doctorants), et consacrées à l’oeuvre de Jean Peytard.

Les propositions sont à adresser pour  le 30 novembre 2011 à

yveline.renault@univ-fcomte.fr (secrétariat)/ mongi.madini@univ-fcomte.fr

Notification du comité scientifique : janvier 2012.

Droits d’inscription : 60 euros - Etudiants et jeunes chercheurs : 30 euros