Essai
Nouvelle parution
J.-L. Benoit, Le Gracial d'Adgar. Miracles de la Vierge. Dulce chose est de Deu cunter

J.-L. Benoit, Le Gracial d'Adgar. Miracles de la Vierge. Dulce chose est de Deu cunter

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Jean-Louis Benoit)

Jean-Louis Benoit, Le Gracial d'Adgar. Miracles de la Vierge. Dulce chose est de Deu cunter

Turnhout : Brepols Publishers, collection "Témoins de notre Histoire", 2012.

EAN 9782503544694.

424 p.

Prix 49EUR

Présentation de l'éditeur :

Le Gracial d'Adgar est la première oeuvre représentative du genre des miracles de Notre-Dame en français. Ecrite en anglo-normand vers 1165, elle témoigne de l'influence de l'Angleterre dans le développement du culte marial et dans l'éclosion de la littérature française. Ce genre connaîtra un succès considérable dans toute l'Europe. Il s'agit de montrer que si Adgar condamne la littérature profane pour ses mensonges et son immoralité, il sait tout de même en retirer une leçon de "sagesse et de courtoisie". Son oeuvre s'adresse à un public "frivole" mais exigeant. Il faut que cette littérature pieuse puisse rivaliser par son agrément avec la littérature courtoise de son temps et dépasser les Vies de saints par son homogénéité et sa variété. Un chapitre est consacré au récit, c'est à dire aux types de personnages, à la structure et au romanesque de ces histoires. Le second chapitre porte sur le merveilleux. Un merveilleux chrétien qui concurrence le merveilleux profane, avec notamment une typologie des miracles et des fonctions de la Vierge. Le troisième chapitre consiste à dégager le contenu didactique  de ce "catéchisme populaire" avec son apologétique du culte marial et ses thèmes théologiques adaptés au public laïc. Un chapitre est consacré au lyrisme et au pathéthique. C'est l'occasion de souligner la présence d'un véritable art littéraire dans ces contes. Le dernier chapitre propose la traduction et le commentaire de cinq miracles (parmi les 49 du recueil) afin d'illustrer et de compléter le propos. On compare aussi un miracle avec celui, similaire, de Gautier de Coinci. La traduction des sources latines permet d'aprrécier le travail de l'auteur roman qui tout en respectant sa "matière" lui donne sa marque personnelle d'authentique écrivain.