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Jardins et intimité dans la littérature européenne (1750-1920)

Jardins et intimité dans la littérature européenne (1750-1920)

Publié le par Camille Esmein (Source : A. Matignier)

Colloque : "Jardins et intimité dans la littérature européenne (1750-1920)"

22, 23, 24 mars 2006
Maison de la Recherche salle 219 2e étage
Université Blaise Pascal, Clermont II
4, rue Ledru, 63 057 Clermont-Fd cedex 1 - France



Colloque organisé par le Centre de Recherches Révolutionnaires et Romantiques (C.R.R.R.) de Clermont II sous la direction de Simone Bernard-Griffiths, Françoise Le Borgne, et Daniel Madelénat.

Comité scientifique : Pascale Auraix-Jonchière (C.R.R.R., Clermont II), Simone Bernard-Griffiths (C.R.R.R., Clermont II), Françoise Le Borgne (C.R.R.R., Clermont II), Marie-Cécile Levet (C.R.R.R., Clermont II) et (Daniel Madelénat (C.R.R.R., Clermont II).



Le CRRR poursuit son cycle « Fleurs et jardins ». Après la journée d'étude « Les jardins d'Europe » (novembre 2003), le colloque « Fleurs et jardins dans l'oeuvre de George Sand » (février 2004), « Jardins et intimité », colloque que nous prévoyons d'organiser en 2006, analysera les liens intimes qu'entretiennent les lieux saturés de sentiments et de souvenirs, et des âmes pensives, mélancoliques ou enchantées.
Microcosme aménagé, le jardin est un espace désiré (« hoc erat in votis », dit Horace dans la sixième Satire), le séjour de la retraite et de l'otium, l'emblème de la solitude agréable, le cadre choisi de la vie familiale et privée, une défense contre les menaces de l'infini et de l'indifférencié.
Clos et protégé par des remparts naturels (l'hortus conclusus des Anciens), soustrait aux regards, converti en lieu de plaisance et de délices, ou harmonisé au paysage bucolique qui l'environne, il symbolise la silencieuse rébellion du moi contre les empiètements de l'État et de la société, et aussi le rêve d'un ailleurs éloigné dans le temps et l'espace.
Comment la littérature, les arts du spectacle, la peinture ou la musique traduisent-ils, de 1750 à 1920, ces rapports entre jardins et intimité ? Comment évolue l'esthétique intimiste, des Lumières au symbolisme, en passant par le romantisme, le réalisme ? Il est possible de tracer trois pistes de réflexion :
- l'évolution des genres : du déclin de la pastorale à la fin des Lumières, jusqu'à la codification du jardin romantique et moderne : comment les formes artistiques reflètent-elles le cycle des saisons, les savoirs et les techniques botaniques, l'architecture des jardins, les comportements des spectateurs-promeneurs ?
- la socio-poétique : comment le jardin traduit-il l'aspiration de certains groupes à appréhender différemment la nature et le moi, en rupture avec les traditions qui apparaissent obsolètes ou répressives ?
- la psychopoétique : la littérature et les arts, en représentant un espace familier, trahissent des obsessions, des fantasmes ou des pulsions que refoulent d'ordinaire la conscience et les normes sociales. Ainsi les métamorphoses esthétiques reflètent-elles autant les mouvements profonds de l'inconscient collectif ou les psychés individuelles que les mutations des formes extérieures et objectives.

Les propositions sont à adresser, accompagnées d'un résumé d'une quinzaine de lignes, avant
le 1er décembre 2005 à :
Mme Simone BERNARD-GRIFFITHS
9 rue de l'Écorchade
F-63400 Chamalières
mail : Simone.BERNARD-GRiFFITHS@univ-bpclermont.fr