Jean Regazzi, L'Expérience du roman Lecture et mise en abyme chez Melville, Faulkner et Welles
Paris : L'Harmattan, coll. "Critique", 2011.
EAN 9782296549272.
198 p.
Prix 20EUR
Présentation de l'éditeur :
À l’heure où la critique du storytelling bat son plein, où l’on nous met en garde contre les pratiques de fictionnalisation du réel à des fins politiques et idéologiques, il n’est sans doute pas inutile de revenir sur l’impact des représentations de l’acte de raconter telles qu’elles peuvent apparaître au sein de la fiction.
Qu’elles soient manifestes comme dans le film de Welles Une histoire immortelle, ou bien discrètes comme dans la nouvelle de Melville Bartleby ou dans Le Bruit et la fureur relu au travers de cet autre roman de Faulkner qu’est Absalon, Absalon !, les multiples modalités de la mise en abyme déterminent toujours notre lecture. Loin de refermer l’oeuvre sur elle-même, le récit spéculaire nous permet de faire une expérience réelle du roman. Car, ce que l’on considère comme un procédé parmi d’autres existe en puissance dans tous les textes et constitue ainsi le plus parfait instrument de lecture.
Jean Regazzi a un doctorat de recherches cinématographiques et audiovisuelles. Auteur d’un essai sur Providence et le roman dans les films d’Alain Resnais, il enseigne la littérature et le cinéma.
TABLE DES MATIÈRES
La lecture en abyme 9
I. Bartleby, le personnage 15
Melville, le cinématographe et la Providence 19
I. 1. Bartleby et l’écrivain 22
I. 1. 1. L’auteur roi 25
I. 1. 2. Le personnage à l’infini 33
I. 2. Les vicissitudes du Créateur 36
I. 2. 1. Le faiseur 37
I. 2. 2. Le contrôle en crise 39
I. 3. Portrait de l’auteur en vieux fou 42
I. 3. 1. La clé de l’autre 44
I. 3. 2. Le père 46
Dodo dans la Seine 49
II. Dark houses : Absalon, Absalon ! et Le Bruit et la fureur 53
Les faits 55
II. 1. La résurrection de Quentin Compson 61
II. 1. 1. Le roman comme profanation de sépulture 65
II. 1. 2. Frères et pères 70
II. 2. Design for dieing 74
II. 2. 1. Histoire et race 84
II. 2. 2. De la lecture 90
II. 3. Roman de paranoïa critique 98
II. 3. 1. Le bon fils 109
II. 3. 2. Maison noire et blanche au crépuscule 115
II. 3. 3. « La plus volontaire mort » 117
II. 4. Le bruit du temps rend furieux 121
II. 4. 1. Faulkner et Quentin ? 123
II. 4. 2. L’amour de Quentin 127
II. 4. 3. Des fantômes en plein jour 130
Twilight 137
III. Dans la chambre claire d’Orson Welles 149
Les deux histoires 151
Objet filmique paradoxal. (Transparence wellesienne) 151
Welles et Blixen ? 154
Clay alias Kane ? 155
Voir Une histoire immortelle 156
III. 1. La voix 157
III. 1. 1. Film et Télévision 157
III. 1. 2. Bande-son 157
III. 1. 3. Voix-daimon 159
III. 1. 4. Épiphanies : la chambre 161
III. 2. Le montage 164
III. 2. 1. Faux raccords 164
III. 2. 2. In limine 165
III. 2. 3. Miroirs 167
III. 2. 4. Traversées du miroir 168
III. 2. 5. Montage 169
III. 2. 6. Faux raccords ? (Norme des écarts) 171
III. 3. Le lieu 172
III. 3. 1. Binarité spatiale. (Macrostructure) 172
III. 3. 2. L’intérieur de l’intérieur 173
III. 3. 3. Traversée de l’écran 174
III. 3. 4. Traversée des signes. (Luogo mentale) 176
III. 3. 5. Effets d’anti-réel. (L’obstacle des signes) 177
III. 3. 6. Effet de réel ? (La transparence des signes) 179
III. 3. 7. Du mouvement des ombres 180
III. 3. 8. Les chambres communicantes. (Les couples scindés) 181
III. 3. 9. Voir la chambre claire 183
Pour conclure 184
Bibliographie 189