Essai
Nouvelle parution
J. P. Cavaille, Dis/simulations. Religion, morale et politique au XVIIIe siècle

J. P. Cavaille, Dis/simulations. Religion, morale et politique au XVIIIe siècle

Publié le par Bérenger Boulay

Jean Pierre Cavaille

DIS/SIMULATIONS. JULES-CESAR VANINI, FRANCOIS LA MOTHE LE VAYER, GABRIEL NAUDE, LOUIS MACHON ET TORQUATO
ACCETTO. Religion, morale et politique au XVIIIe siècle


PARIS,CHAMPION, COLL. "LUMIERE CLASSIQUE" n°37, 30.05.08, 464 pages
Isbn (ean13): 9782745304988
74.00€

Présentation de l'éditeur:


Après une analyse des notions de simulation et de dissimulation, omniprésentes et centrales dans l'ensemble de la culture des XVIe et XVIIe siècles, l'auteur étudie les stratégies d'expression de quelques écrivains de la première moitié du XVIIe siècle qui sont aussi des théoriciens de la dis/simulation : Jules-César Vanini, condamné au bûcher pour athéisme à Toulouse en 1609; Gabriel Naudé, le bibliothécaire libertin du cardinal de Mazarin, auteur des Considérations politiques sur les coups d'Etat dont ondit qu'elles furent imprimées à Rome en douze exemplaires ; son ami François La Mothe Le Vayer, contempteur sceptique de l'art politique et pourtant précepteur de la famille royale ; Louis Machon, agent de Richelieu, auteur malheureux d'une Apologie de Mac.hiavel impubliée, aujourd'hui encore manuscrite ; Torquato Accetto, enfin, obscur secrétaire d'une petite principauté italienne, auteur du fascinant traité de la Dissimulation honnête. Un chapitre est consacré à chacun d'entre eux, où l'examen de la figure humaine de l'auteur, telle qu'elle apparaît dans la documentation, est étroitement associée à l'interprétation des textes.
Par ce travail de patiente exégèse des oeuvres restituées dans leur contexte historique le plus proche, l'ambition de l'ouvrage est de présenter une nouvelle image de la culture du XVIIe siècle, plus complexe etplus conflictuelle que les clichés du tout baroque ou de la grandeur classique. L'auteur se propose enfin de contribuer par son étude à une interrogation sur les pratiques de lecture et d'écriture, et, à travers celles-ci, sur les rapports aux pouvoirs etaux institutions de tous ceux qui aujourd'hui pratiquent l'histoire et la philosophie, par profession ou par amour.