Essai
Nouvelle parution
J.-P. Cavaillé, Dis/simulations. Religion, morale et politique au XVIIe siècle.

J.-P. Cavaillé, Dis/simulations. Religion, morale et politique au XVIIe siècle.

Publié le par Marc Escola (Source : Éditions Honoré Champion)

Vient de paraître:

JEAN-PIERRE CAVAILLÉ, DIS/SIMULATIONS JULES-CÉSAR VANINI, FRANÇOIS LA MOTHE LE VAYER, GABRIEL NAUDÉ, LOUIS MACHON ET TORQUATO ACCETTO. RELIGION, MORALE ET POLITIQUE AU XVIIe SIÈCLE, Paris, Champion, 2002.

1 vol., 16 x 23,5 cm., 464 p., relié, ISBN 2-7453-0498-4. (74 Euros).

Après une analyse des notions de simulation et de dissimulation, omniprésentes et centrales dans lensemble de la culture des XVIe et XVIIe siècles, lauteur étudie les stratégies dexpression de quelques écrivains de la première moitié du XVII e siècle qui sont aussi des théoriciens de la dis/simulation : Jules-César Vanini, condamné au bûcher pour athéisme à Toulouse en 1609 ; Gabriel Naudé, le bibliothécaire libertin du cardinal de Mazarin, auteur des Considérations politiques sur les coups dÉtat dont on dit quelles furent imprimées à Rome en douze exemplaires ; son ami François La Mothe Le Vayer, contempteur sceptique de lart politique et pourtant précepteur de la famille royale ; Louis Machon, agent de Richelieu, auteur malheureux dune Apologie de Machiavel impubliée, aujourdhui encore manuscrite ; Torquato Accetto, enfin, obscur secrétaire dune petite principauté italienne, auteur du fascinant traité de la Dissimulation honnête. Un chapitre est consacré à chacun dentre eux, où lexamen de la figure humaine de lauteur, telle quelle apparaît dans la documentation, est étroitement associée à linterprétation des textes. Par ce travail de patiente exégèse des uvres restituées dans leur contexte historique le plus proche, lambition de louvrage est de présenter une nouvelle image de la culture du XVIIe siècle, plus complexe et plus conflictuelle que les clichés du tout baroque ou de la grandeur classique. Lauteur se propose enfin de contribuer par son étude à une interrogation sur les pratiques de lecture et décriture, et, à travers celles-ci, sur les rapports aux pouvoirs et aux institutions de tous ceux qui aujourdhui pratiquent lhistoire et la philosophie, par profession ou par amour.