Essai
Nouvelle parution
J. Moure, Le Plaisir du cinéma : analyses et critiques des films

J. Moure, Le Plaisir du cinéma : analyses et critiques des films

Publié le par Nicolas Geneix

José Moure, Le Plaisir du cinéma : analyses et critiques des films

Paris : Klincksieck, coll. "Essai caméra", 2012.

EAN 9782252038406

25,00 EUR

Présentation de l'éditeur :

Cet essai vise à décliner et illustrer, par l'exemple, diverses manières dont peut s'analyser et s'écrire le cinéma. Variant les modes d’approche des oeuvres (par le plan, par la séquence, par le film, par l’auteur...), alternant les standards et rythmes d’écriture (formes courtes/formes longues), modulant regard analytique et regard critique, couvrant un éventail très large de cinéastes et de films (du cinéma muet au cinéma le plus contemporain), il propose, plus qu’une méthode illustrée de l’analyse filmique, une poétique des films, une réflexion en acte sur l’art du film. Un art qui s’éprouve au contact des oeuvres, au plus près de ce qui se joue au coeur des images en mouvement, dans le passage d’un plan à l’autre, dans la façon de raconter et de mettre en scène une histoire, dans ce rapport tendu et souvent mystérieux entre les partis pris du cinéaste et la sensibilité et l’intelligence du spectateur.

Sommaire :

Avant-propos
Chapitre 1. Séquences en analyse : cérémonies d'ouverture
I. Plans inauguraux
The Searchers de John Ford : une porte s'ouvre…
Scarface de Howard Hawks : une ombre apparaît…
II. Désordres initiaux
Trouble in Paradise d'Ernst Lubitsch : « Beginnings are always difficult
La Marseillaise de Jean Renoir : « Non Sire, c'est une révolution... »
III. Fatalité des commencements
Fury de Fritz Lang : la force du destin
Apocalypse Now de Francis Ford Coppola : « That is the End »
IV. Naissance incertaine de la représentation : India Song
L'ouverture : la prédominance du son sur l’image
Le désir d’ancrage des voix qui appellent l’image…
Naissance de la figuration et de la représentation : le frôlement voix/images
Une représentation aussitôt mise en doute

Chapitre 2. Films en étude : structure et signification
I. Tartuffe de Murnau : sous le masque de la théâtralité
Questionner les relations théâtre/cinéma
Filmer la théâtralité
Une dramaturgie purement visuelle
Mensonge théâtral et comédie humaine
II. L’Aurore de Murnau : l’art de la composition
Une composition musicale
Une dramaturgie plastique
III. To be or not to be de Lubitsch : le théâtre ou la vie
D’un théâtre l’autre
Une représentation sur le vif en cinq actes : le triomphe du je(u)

Chapitre 3. Mosaïque critique : d’un film l’autre
I. Promesses d’oeuvres
Honor de Cavalleria d’Albert Serra : Don Quichotte au septième ciel du cinéma
Le Dernier des fous de Laurent Achard : l’éloge de l’ombre
Élève libre de Joachim Lafosse : Jonas ou les dangers de l’éducation
II. La Nouvelle Vague cinquante ans après
Ne touchez pas à la hache : Jacques Rivette, trafiquant d’épaves
Les Amours d’Astrée et de Céladon d’Éric Rohmer : la constance de l’amour et le triomphe du cinéma
III. America, America
Inland Empire de David Lynch : la passion du dedans
Into the Wild de Sean Penn : au coeur du coeur de l’Amérique
The Dark Knight de Christopher Nolan : « la perfection simultanée de l’art et du trafic »
IV. Trois fois les frères Coen
No Country for Old Men : l’implacable cruauté d’un chef d’oeuvre
A Serious Man : le monde selon les frères Coen
True Grit : dans la légende du cinéma…
V. « L’éthique et l’esthétique sont un »
Hunger de Steve Mc Queen : autopsie d’une Passion irlandaise
Le Ruban blanc de Michael Haneke : du cinéma, comme art postal
L’Antichrist de Lars von Trier : contre, tout contre le spectateur

Chapitre 4. Portraits en oeuvre : parcours de cinéastes
I. Tremblement du temps : John Ford ou l’automne d’un cinéaste
L’urgence de la fin
7 Women : un film testament
La mort n’est pas une fin
II. En première ligne : Samuel Fuller ou le cinéma comme champ de bataille
Un cinéma en état de guerre
La guerre : une dramaturgie de l’extrême
Entre cauchemar et apocalypse
III. Arrangements de cinéma : Woody Allen ou l’art de la gestion
La gestion du film
La gestion d’une carrière
La gestion du cinéma
IV. Destins de cinéma
Destins croisés : Edward Yang et Hou Hsiao Hsien
Destins parallèles : Ingmar Bergman et Michelangelo Antonioni
Destin commun : Danièle Huillet et Jean-Marie Straub

José Moure enseigne l'esthétique du cinéma à l'université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a notamment publié : Vers une esthétique du vide au cinéma (L’Harmattan, 1997), Michelangelo Antonioni, cinéaste de l’évidement (L’Harmattan, 2001), (avec Daniel Banda) Le Cinéma, naissance d’un art (1895-1920) (Flammarion, coll. Champs Arts, 2008) et Le Cinéma : l’art d’une civilisation (1920-1960) (Flammarion, coll. Champs Arts, 2011).